Comment lutter contre les trafiquants de stupéfiants ? Dans le secteur Banat, le préfet d’Ille-et-Vilaine vient de lancer une opération « place nette ». Mais il dégaine une autre arme : la procédure administrative d’évacuation forcée pour expulser les occupants de squats (en d’autres termes les nourrices). Mercredi dernier, il a déjà autorisé le « grand nettoyage » de deux appartements utilisés par des « trafiquants de stupéfiants », en attendant un troisième. « Ce dernier dispositif est intéressant et extrêmement rapide pour nettoyer des résidences en moins de 72 heures », précisait Philippe Gustin, dans nos colonnes.
Si une demeure principale, secondaire ou un lieu d’habitation occasionnel est squatté, le propriétaire, le locataire ou la structure gérant le logement peuvent demander une expulsion forcée des occupants auprès du préfet du département. « Ils doivent justifier d’un titre de propriété ou de location, d’une plainte et d’un constat d’occupation illégale par les forces de l’ordre ou un commissaire de justice. » Après réception de la demande d’évacuation forcée, le préfet dispose alors de 48 heures pour prendre un arrêté, invitant les squatteurs de quitter le logement.
« Grâce à cette procédure administrative accélérée d’évacuation forcée, en 72 heures, l’habitation peut être libérée de ses occupants illicites. » Le préfet d’Ille-et-Vilaine affirme ainsi sa volonté de s’attaquer au problème des squats par les dealers et de faire respecter la loi. « La sécurité et la tranquillité des citoyens passent aussi par la reconquête des lieux illégalement habités par des personnes qui s’introduisent dans des propriétés d’autrui sans autorisation, soit par effraction, tromperie ou menace. »