Au 6 rue de la Santé (où le collège de la Tour d’Auvergne s’est installé depuis la guerre), l’hospice des Incurables est ouvert en 1677 dans la maison noble de la Gauretrais achetée 9000 livres à M. Barrin du Boisgeffroy par la communauté de Ville de Rennes. Il fut nommé la Santé (sources : Paul Banéat, Le Vieux Rennes). Depuis sa fondation, les Filles du Coeur Immaculé de Marie y étaient installées. « Elles ne l’avaient même pas quitté pendant la Révolution », ajoute Paul Banéat.
Jusqu’au début du siècle dernier, les soeurs se rendaient dans la chapelle moderne construite en 1850 où était conservée une grande statue de la Vierge réputée miraculeuse. « Les religieuses gardaient aussi un sac en toile que leur fondatrice Olive Morel du Verger, passait à son cou, avant la fondation de l’hospice, lorsqu’elle allait quêter en ville pour les pauvres malades qu’elle recueillait chez elle. » En 1911, ce sac était encore à la Maison-Mère de la Guilmarais, en Vitré. Dans cet hospice, un jardin s’étendait au nord jusqu’à la rivière. Il était limité à l’est et à l’ouest par deux ruisseaux !
Au fil des siècles, cet hospice fit l’objet de plusieurs constructions. Dès l’origine, un grand corps de bâtiment composé d’un rez-de-chaussée et d’un étage fut bâti avec un toit à la Mansard. En 1745, on construisit à l’ouest du bâtiment principal un grand et un petit pavillon. mais c’est une autre histoire que les collégiens de la Tour d’Auvergne doivent sans doute connaître par coeur.
La chapelle possédait de beaux ornements sacerdotaux du XVIIe siècle. Une tradition prétend que la chasuble du XVIIe siècle qui appartient aujourd’hui au Trésor de la cathédrale faisait partie de ces ornements. » Paul Banéat