Devant Villeneuve dans le quartier sud-gare, de nombreuses banderoles sont pendues le long de la façade. « Inclusion, oui, souffrance, non », peut-on y lire. Depuis ce lundi 4 décembre, l’établissement scolaire a fermé ses portes aux élèves en signe de protestation contre la politique du gouvernement et du ministère de l’Éducation nationale en faveur des enfants atteints de troubles de comportements.
« La loi de 2005 a permis une amélioration de la prise en compte des écoliers en situation de handicap. Mais cette ambition ne s’est pas accompagnée des moyens nécessaires », estime la FSU-SNUIpp 35 dans une alerte sociale déposée auprès des autorités éducatives. « Aujourd’hui, l’inclusion se fait sans formation spécifique de l’ensemble des personnels. Les enseignantes et AESH (accompagnant des élèves en situation de handicap) se sentent trop souvent seules, sans soutien de la hiérarchie. Ils ont le sentiment de pallier les moyens dégradés auxquels doit également faire face le secteur médico-social. »
La FSU-SNUipp attend des réponses concrètes. « Les profs et AESH demandent non pas « un choc des savoirs », mais « un sursaut du Ministère » face aux problèmes que rencontrent les effectifs de l’Éducation nationale. Avec les 1 709 suppressions de postes d’enseignantes dans le 1er degré pour la rentrée 2024, un choix est fait de laisser la situation se détériorer encore davantage. » Reçu jeudi dernier par le rectorat, le syndicat souhaite 120 emplois d’accompagnement d’élèves en situation de handicap et un dispositif dit de répit. Les parents de Villeneuve devraient se rassembler, ce mardi 5 décembre devant l’école.