« On a frôlé la catastrophe », explique Sébastien Bétin, directeur général de la discothèque 1988 Live club, installée sur la dalle du Colombier. « Sans l’intervention de nos clients, la victime ne serait peut-être plus là. Sans le garrot du co-directeur (connu sous le nom Le Jarl), elle ne vivrait peut-être plus. Cet évènement est le signe d’une ville qui rentre de plus en plus dans la violence depuis 2011. » Dans la nuit de vendredi 21 au samedi 22 juin, vers 3 h 50, un jeune homme (voir la vidéo interne de la discothèque) a été approché par deux individus en capuche qui ont tenté de lui chiper son portable. Après avoir résisté, il a été frappé puis a reçu huit coups de tournevis sur le bras et le torse (selon les employés du 88). «La victime bénéficie de 15 jours d’interruption temporaire de travail. Les deux personnes, un temps suspectées, ont été remises en liberté. Les investigations se poursuivent », a fait savoir Philippe Astruc, procureur de la République. Dans la même nuit, des slogans hostiles au co-directeur ont été inscrits sur les murs avoisinants de son local, l’accusant d’être un proche d’Éric Zemmour. Sans qu’il y ait de rapport entre les deux faits.