En juillet 2017, la LGV arrivera à Rennes de Paris, soit cent soixante ans après le premier train venant de la capitale. Pour fêter l’évènement, rien de mieux qu’une exposition sur les chemins de fer aux Champs Libres, dans la capitale bretonne. A voir avec vos enfants et leurs amis durant les vacances scolaires ou jusqu’au 27 août prochain.
En pénétrant dans l’exposition, on plonge bien vite dans l’ambiance d’autrefois où les cheminots ressemblaient à Jean Gabin. Ces hommes-là avaient la gueule de l’emploi avec leurs grosses lunettes de protection. Ils avaient l’amour de leur métier ! Ils cajolaient leur machine à vapeur qui emportait sur nos côtes bretonnes des bourgeoises aux parfums de violette et aux toilettes du Bon Marché.
C’était le temps où les voyageurs de première classe s’endormaient sur des chaises capitonnées de velours. C’était le temps où le Paris-Brest n’était pas une pâtisserie ! C’était le temps où Paramé, La Baule, Batz, Trégastel, les Sables d’Or, la Côte d’Emeraude ou encore Saint-Cast s’affichaient en grand dans les gares parisiennes. On rêvait de Bretagne pittoresque, de vacances iodées et de bains de mer. On rêvait de dormir dans des compartiments où des vieilles photos en noir et blanc des villes de France incitaient au voyage.
Le rêve était à portée de train !
Par le train, les villes bretonnes étaient à quelques heures de Paris et à quelques minutes de l’une d’elles. Elles accueillaient la France entière et le président Pompidou en gare de Rennes. Le rêve était à portée de train avec quelques billets de seconde classe et de troisième classes. Il cheminait le long des viaducs bretons. Il traversait les gares bretonnes où les aiguilleurs jouaient bien volontiers avec des tableaux lumineux pour emmener nos passagers vers La Baule et Quimper.
Le train rimait avec plaisir et non avec rentabilité et vitesse. On y rencontrait l’agent SNCF qui vendait des sandwichs aussi mauvais qu’aujourd’hui. On y croisait des vieux contrôleurs à l’haleine fétide et à la mine de grévistes. Mais on s’en foutait ! On les aimait nos petits trains de nuit, nos cheminots, nos corails et nos locomotives à vapeur. C’était un temps où Rennes était une ville de cheminots, où les ateliers employaient jusqu’à 1400 personnes pour fabriquer un modèle de wagon particulier. C’était le bon vieux temps à voir aux Champs Libres.
Renseignements pratiques. Tarifs : 6 euros (plein tarif), 4 euros (tarif réduit) et 16 euros (Forfait 5 pers.). Horaires d’ouverture : u mardi au vendredi de 12h* à 19h Samedi et dimanche de 14h à 19h Fermeture le lundi et jours fériés *13h en juillet/août. Les Champs Libres, 10, cours des Alliés – 35000 RENNES.
Le plus de l’expo
Des vieux films, des documentaires, un petit train miniature, de belles affiches, des témoignages de cheminots, des vieux tickets, le siège de première classe…
Le moins de l’expo
Un peu trop de vieilles photos et pas assez d’interactivité avec les visiteurs.