« Rue de Léon, la façade des anciens ateliers d’Isidore Odorico a été partiellement détruite dans les années 80 », explique le spécialiste du mosaïste rennais, Daniel Enocq. « Or, aujourd’hui, des mosaïques sont toujours cachées par des panneaux d’ardoises et des tasseaux (immeuble de droite sur la photo). Elles pourraient être remises à jour sans difficulté. Il faudrait juste l’accord des propriétaires », ajoute-t-il.
Sans hésiter, le Rennais plaide pour leur redécouverte. « Ce serait une partie de notre histoire qui retrouverait sonprestige d’antan. La façade pourrait devenir le point de départ d’un circuit touristique Odorico. » D’abord situé au 7, rue Joseph Sauveur, l’atelier de mosaïque sera déplacé dans le même quartier, dans un espace plus vaste, aux 16 et 18 rue de Léon. « La façade indiquait le nom de la famille en épaisses lettres blanches sur un fond vivement coloré », écrivent Capucine Lemaître et Daniel Enocq, dans leur ouvrage paru aux éditions Ouest-France.
Sur la façade de gauche, aujourd’hui détruite, trois panneaux disposés entre deux colonnes montraient les étapes du travail des mosaïstes : la préparation de la maquette, la taille des tesselles à la Marteline et la pose de la mosaïque dans le lieu dévolu. On doit à la famille Odorico de nombreuses interventions à Rennes : en 1926 la piscine Saint-Georges, l’intérieur du bureau de poste du Palais du Commerce en 1931 : l’immeuble Poirier, 7 avenue Janvier en 1933, l’église Sainte-Thérèse en 1934, intérieurs de la Cité universitaire, Maison des Étudiants, 94 boulevard de Sévigné, lambris et frise de la crèche de la rue Papu en 1940 : la maison d’Isidore Odorico, 7 rue Joseph Sauveur . Source : wikirennes.
Sur la photo actuelle du bâtiment, le rez de chaussée de la construction de gauche, où il y a(vait ?) les mosaïques des étapes du travail, n’est pas détruite. Seule la partie haute (1er étage) a été modifiée. Sous le crépis les mosaïques ? Mais pour les revoir il faudrait que la Ville (prochain budget participatif ?) prenne en charge – au moins partiellement – les travaux car le(s) propriétaire(s) n’a peut-être ni l’envie ni les moyens de reprendre une façade qui a été modifiée par lui (eux?) ou leur(s) prédécésseur(s)…