Le 23 février 2022, vers 12 h 10, à Rennes, la police et les pompiers sont intervenus devant le lycée Victor Hélène Bash pour prendre en charge un homme âgé de 55 ans. Aux secours, il indique avoir été agressé par deux personnes (en présence d’une troisième) au moment où il distribuait des tracts de Lutte ouvrière avec un second militant. « A la suite à cette altercation, explique ce soir, Philippe Astruc, procureur de la République, il serait tombé au sol et aurait perdu connaissance quelques instants. Il a été transporté au CHU. Une enquête confiée à la sûreté départementale a été ouverte afin d’identifier les auteurs de ces faits. Aucune plainte n’a pour l’heure été déposée. »
Ils se revendiquaient de Zemmour et parlaient de purifier la France », convient une militante.
Voilà pour la version de la justice. Celle donnée par Lutte ouvrière est plus détaillée. « Nous distribuions des prospectus devant l’établissement, ce mercredi 23 février», explique une sympathisante.« Ce midi, trois hommes extérieurs au lycée, avec des croix de Lorraine sur leur masque, ont voulu nous empêcher de continuer notre diffusion. Ils ont arraché leurs tracts à deux d’entre nous. Comme nous ne partions toujours pas, ils ont bousculé l’un d’entre nous, et ont donné un coup de poing à un camarade (pommette fracturée). Ils ont visiblement été alertés de notre présence et sont venus ensemble en voiture avec l’objectif de perturber notre campagne. Des lycéens ont prévenu les secours et ont témoigné leur solidarité. Ils étaient révoltés par l’agression.
Aussitôt, la section bretonne de Lutte ouvrière a tenu à réagir par un communiqué. “Dans cette campagne, ceux qui, comme nous n’ont pas beaucoup accès aux grands médias doivent compter essentiellement sur l’activité militante. Aujourd’hui, des nervis d’extrême-droite veulent nous faire taire physiquement. Cette agression ne nous empêchera pas de continuer notre marche en faveur de la candidature de Nathalie Arthaud pour affirmer que les intérêts des travailleurs doivent passer avant ceux de la classe capitaliste”, a indiqué Florence Defrance.
J confirme @OuestFrance : 3 de mes camarades agressés hier à Rennes par nervis pro #Zemmour parlant de "purifier la France". Pomette fracturée. Contre ls racistes qui veulent ns faire taire à coups de poing, on continuera d'affirmer q le camp des travailleurs est sans frontières.
— Nathalie Arthaud (@n_arthaud) February 24, 2022