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samedi 14 septembre 2024
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EN CE MOMENT: LE FESTIVAL « MAINTENANT »

Les vieux de la guerre se souviennent peut être du festival Electroni[k]. C’était un instant dans la riche vie musicale rennaise qui était réservé en début d’année scolaire aux musiques électroniques, et qui du jardin moderne à l’Antipode animait les nuits estudiantines (et pas que).

Le festival a bien grandi, et ces dernières années, toujours organisé par l’association Electroni[k] il a même été renommé « Maintenant » pour s’ouvrir à des horizons toujours plus éclectiques. Il veut désormais toucher un public plus large en proposant tout à la fois des expérimentations sonores, des performances, des expositions et des concerts. Il souhaite même proposer un espace de réflexion sur les frontières avec la musique acoustique, et bien entendu, faire vibrer les ouïes et les corps.

Le festival d’arts, de musique et de nouvelles technologies prend place dans les nombreux lieux culturels et associatifs de la ville de Rennes, et plus encore de Rennes Métropole (voir ci-dessous avec le concert de l’Orchestre National de Bretagne, Vanessa Wagner et l’artiste rennais Labelle lors de la soirée Harmonies élémentaires à Betton, hier soir).

Après une première soirée inaugurale au Vieux Saint Etienne très prisée (il fallait s’y prendre très à l’avance pour avoir une chance d’accéder au dance floor, ou bien être patient – les entrées se firent au compte goutte), le festival proposait de découvrir, hier soir dans la salle La Confluence de Betton, une création de l’Orchestre national de Bretagne, de son artiste en résidence, la pianiste virtuose Vanessa Wagner, de l’Opéra de Toulon et de l’artiste Rennais Labelle, connu pour ses expérimentations électro-acoustiques. Intitulée Harmonies élémentaires, cette manifestation prenait le pari de mettre en perspective trois temps de l’histoire de la musique, puisque il ne s’agissait pas d’un unique concert, mais de trois partitions du 19è, du 20è et du 21è siècle.

La soirée débutait ainsi avec une partition d’Aaron Coppland, une composition de 1944 qui préfigurait la musique dite minimaliste, chère parmi d’autres à Philip Glass. Elle donnait à entendre une première association entre les sveltes notes de Wagner et les airs plus symphoniques de l’orchestre. Elle se poursuivait avec Les saisons pour piano seul de Tchaikovski, aux airs, qui, repris dans les films et publicités, donnaient la part belle à de très belles nappes aux pianos, harmoniques élémentaires … Ces mêmes harmoniques ne pouvaient que sublimer (et compléter) le travail de l’artiste Rennais Labelle. Enfin, la troisième partie, de façon assez didactique, était consacrée à une création intitulée Ennéade, un concerto pour piano, électronique et percussions réunionnaises, qui comme les Saisons de Tchaikovski (ou celles de Vivaldi) visent les variations de rythme et de sonorité, mais aussi à rendre compte des éléments (9 éléments et lieux naturels ont servi d’inspiration).

Entre concert classique, récital de piano, et voyage musical expérimental, les airs parfois endiablés, parfois quasi silencieux, rappellent là encore par instant les effets de la musique Philip Glass si souvent utilisés au cinéma. Il met à l’honneur le Maloya, littéralement le battement de cœur de l’oeuvre de Labelle mais aussi l’âme musicale de la Réunion.

Un autre temps fort du festival, ce soir (samedi) était prévu sur un toit terrasse de Baud-Chardonnet. Fabrizio Rat, célèbre pianiste et compositeur italien y proposait, avec ce concert de musique électro-acoustique nommé « canti-eri », un concept original. Il s’agit de mixer de la matière sonore du chantier du quartier Baud-Chardonnet à Rennes, collectée par le collectif Art Nomadis, et de construire un ensemble musical à partir de ces sons. Cette belle proposition artistique, coordonnée sur une idée d’Antoine Beaufort directeur artistique d’Art Nomadis, est le premier élément de la création de l’œuvre « BUILDING – symphonie d’un nouveau quartier » qui verra le jour en 2024 et qui sera interprétée par l’Orchestre National de Bretagne sur les plages de Baud.

Avant le concert, un trajet entre le « Garden partie » et le lieu de présentation était prévu, afin de sensibiliser les spectateurs aux travail des ouvriers et des chantiers en construction du quartier.

Cela c’était ce soir, mais le Festival Maintenant c’est plus que jamais, maintenant …

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