La nuit du samedi au dimanche 9 mars a été marquée par des tensions sur la dalle du Colombier, à Rennes. Vers deux heures du matin, un groupe de fêtards a investi par effraction l’ancien cinéma Cinéville, un bâtiment qui appartiendrait aujourd’hui à la ville après une procédure d’expropriation (selon nos informations). Tandis que certains d’entre eux ont réussi à monter sur le toit de l’édifice.
Rapidement, la situation s’est raidie entre les employés de la discothèque Le 1988 Live Club (située dans le même bâtiment) et les 200 à 300 teufeurs. Après l’évacuation des lieux par la police à coups de lacrymogènes (qui a essuyé des jets de bouteilles), des échauffourées ont eu lieu devant l’établissement de nuit. « Des canettes de bière ont volé sur nos clients. On n’avait pas le choix. On leur a demandé de rentrer chez eux », explique le Jarl, influenceur connu et directeur adjoint de la boîte de nuit sur les réseaux sociaux.
Toutefois, une version différente des faits est avancée par le syndicat Union Pirate (UP), majoritaire à l’université Rennes 2. Dans un tweet, l’UP accuse les agents de sécurité menés par le Jarl, d’avoir « menacé et agressé des passants » en raison de la tenue d’une fête antifasciste. « Gazage, placages, vols et casse de téléphones pour supprimer les preuves… (…) Au nom de quoi Le Jarl et ses associés se permettent d’agresser gratuitement ? ». Contacté, ce dimanche soir, le procureur de la République n’a pas donné suite à nos sollicitations. De nombreuses dégradations ont été constatées dans l’ancien Cinéville.