Ce jeudi 21 septembre, Éric Dupond-Moretti est revenu à Rennes pour la troisième fois depuis sa nomination au gouvernement (deux fois en qualité de ministre de la justice et une autre fois en soutien du candidat Florian Bachelier). Mais cette fois-ci, pas le temps de bavasser avec les journalistes ! Pas le temps de se pencher sur les sujets qui fâchent : le statut des greffiers. Il a accordé ses faveurs aux hommes et femmes des tribunaux de commerce et du Service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP). Rien de plus logique, il est venu avec de bonnes nouvelles, comme la revalorisation salariale des directeurs pénitentiaires d’insertion et de probation (Dpip).
Vous êtes comme moi », a-t-il affirmé aux agents du SPIP. « Vous subissez PARFOIS l’ingratitude médiatique. »
Après les cadeaux et les discours, notre ministre est reparti sans un mot pour les « gazettes » qui, dans d’autres lieux, lui avaient permis de faire une belle carrière dans les prétoires. « Il a passé trop de temps avec le personnel», argumente le service de la préfecture. « Nous n’avions plus le moment pour un point presse. » Mais ne soyons pas rancuniers. La Première dame Élisabeth Borne et le ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal n’avaient pas non plus accordé beaucoup d’instants aux journalistes de province, lors de la rentrée scolaire, à Liffré et Saint-Germain-sur-Ille. En revanche, notre fringant et tonitruant garde des Sceaux a retenu la leçon de la dernière visite gouvernementale. Il est venu en train en bon défenseur de l’environnement. Comme quoi l’avion, on peut parfois s’en passer. L’ancien avocat en a apporté la preuve.