Ce 21 septembre, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti s’est rendu dans les locaux du Service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP). Par cette visite, il comptait mettre en valeur le travail de l’ombre de ces agents, chargés de prévenir la récidive des délinquants. « Vous n’est jamais à la une des gazettes quand cela va bien », leur a-t-il dit. Mais quand cela va mal, vous êtes comme moi : on vous dit que vous ne faites rien. »
En quinze minutes, le ministre pressé a toutefois eu le temps d’écouter Murielle Texier, directrice adjointe, Ornella Marquet, directrice des SPIP en milieu ouvert, Gwenaëlle Cariou, Marie Loizeau et quelques autres évoquer leur tâche quotidienne. Les journalistes en ont su un peu plus sur le programme Respire. « À travers cette démarche, on apprend aux détenus à gérer leurs émotions, leurs impulsivités, » a confié Murielle Texier. « Nous les accompagnons pour prendre du recul, à prendre conscience de leurs actes. »
70 % des condamnés sont suivis hors les murs », a expliqué le ministre de la Justice
Après cette présentation, le SPIP a dévoilé le programme Aderes, dédié à l’accompagnement des personnes effectuant de courtes condamnations en milieu libre. « Si vous n’étiez pas là, ce serait pire, » a tenu à ajouter le ministre de la Justice. « Il faut redonner du sens à la peine et développer les alternatives (bracelet électronique). Je crois beaucoup en la justice de proximité pour éviter les récidives. » Le ministre a d’ailleurs mis en avant la libération sous contraintes. « Le condamné peut purger la dernière partie de sa peine hors des centres de détention. Cela prévient les sorties sèches, » a-t-il expliqué avant de s’éclipser par une petite porte pour esquiver les questions des journalistes (voir notre article :
Infos + : la gratitude n’est jamais à la hauteur de l’investissement. » Éric Dupond-Moretti.