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mardi 26 mars 2024
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DES TRAVAUX POUR L’ÉGLISE SAINT-MELAINE

L’église Notre-Dame en Saint-Melaine est classée aux Monuments historiques. Elle a longtemps été celle de l’abbaye éponyme, dont la fondation remonte au VIᵉ siècle. « Ce monastère est sans doute le plus ancien du département et l’un des plus importants de l’Ouest, entre le 11ᵉ et la Révolution », explique Benoit Careil, adjoint au maire chargé des Affaires culturelles. « Son histoire débute à proximité du lieu de sépulture de Melaine, membre illustre du clergé breton, qui fut un temps appelé par Clovis, le conseiller, avant de mourir vers 535 », ajoute l’élu. 

Un cloître

L’abbaye fut ensuite marquée par l’œuvre des bénédictins à partir de 1030 et des moines-mauristes au XVIIᵉ siècle. « Les témoignages architecturaux qui subsistent aujourd’hui sont principalement l’aile ouest des bâtiments (un hôpital de la Révolution à l’année 1939) et une galerie du cloître Mauristes. » Mais pas uniquement… l’on peut encore voir l’ancien logis abbatial devenu palais épiscopal au XVIIIᵉ siècle (puis édifice administratif à partir de 1905) et enfin l’église. 

L’Église a peu changé depuis le XIXᵉ , à l’exception d’une surélévation de la tour Porte occidentale en 1855 et la destruction d’une partie du cloître au début du XXᵉ. Depuis 2010, la ville s’est particulièrement préoccupée de l’état de Saint-Melaine. En 2011, elle a lancé des travaux de mise en conformité électrique du presbytère. En 2013, elle a restauré le vitrail central du chœur et en 2014, elle a conforté la charpente du transept sud. Puis au cours des années 2020 et 2021, elle a effectué une étude approfondie de diagnostic global de l’édifice. 

Après cette étude, la ville a identifié des tâches prioritaires sur les quatre collatéraux. Elle souhaite notamment la restauration des charpentes de bois, le remplacement des ardoises, la réfection du vitrail et de la porte ouest, des reprises de maçonnerie et la mise en conformité des installations électriques concernées par les travaux. Faisant suite aux recommandations de la Ligue de protection des oiseaux, la plus grande vigilance sera portée aux martinets noirs, espèce protégée dont la présence a été constatée sur certains points de l’édifice. « Les chantiers prévoient en particulier des nichoirs provisoires sur les échafaudages et l’intégration de douze définitifs au lieu de six actuellement présents. »

Bien sûr, les deux magnifiques magnolias inscrits au PLUI feront également l’objet d’une attention particulière pendant toute la durée des travaux. Le planning d’opérations proposé est le suivant : de juillet à décembre 2023 (consultation des entreprises, analyse des offres et notification des marchés), de janvier 2024 à juin 2025 (seize mois de chantier jusqu’à sa réception) et juillet 2025 Commission de sécurité et mise en service. Le coût est estimé à ce stade à 2,2 millions d’euros TTC. Il est envisagé de solliciter des subventions auprès de l’État et à la Région. 

Représentant de l’opposition, Antoine Cressard se réjouit de ce chantier. « En octobre 2021, nous avions approuvé le programme de l’enveloppe prévisionnelle. Et cela avec d’autant plus de satisfaction qu’à cette occasion, nous vous avions alerté sur le fait qu’il pleuvait régulièrement à l’intérieur du bâtiment et qu’il était donc grand temps de s’en occuper. Ces travaux ont été malheureusement reportés et négligés pendant des années. Ce qui a eu pour effet d’accentuer la dégradation de l’édifice. »

Conséquence, les opérations sont estimées aujourd’hui à 2,2 millions d’euros contre 1,8 million (en 2021). « En deux ans, le budget de cette opération a connu une hausse de près de 20 %. Ces coûts prévisionnels ne sont cependant pas une surprise dans un contexte économique actuel compliqué. C’est pourquoi on ne peut que saluer la hauteur de l’engagement de notre collectivité ainsi que de l’État sur ce dossier de réhabilitation. Mais cet effort budgétaire ne doit pas nous faire oublier que d’autres édifices cultuels nécessiteront sans tarder des travaux de rénovation, au-delà des maintenances habituels. Car le patrimoine architectural et religieux de Rennes est souvent très ancien et donc très fragile. » Le conseil municipal a voté en faveur de ce projet. 

Infos + : A côté de l’église, le palais Saint-Melaine est aujourd’hui encore inexploité et vide de toute occupation. Peut-être bientôt un tiers-lieu comme pour la fac Pasteur et l’ancienne prison Jacques Cartier ? 

jean-christophe collet
jean-christophe collet
Lancé par le journaliste Jean-Christophe Collet en 2012/2013, www.rennes-infos-autrement.fr devient un site d’informations en 2015 et est reconnu comme site d’informations en ligne par le ministère de la Culture et de la communication.

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