Ce jeudi 31 mars 2022, en plein milieu du meeting d’En Marche au Roazhon Park, Éric Dupond-Moretti s’apprête à prendre la parole. Mais à peine commence-t-il son discours que des activistes se lèvent, l’interpellent et jettent de nombreux tracts. Devant eux, le service d’ordre reste étrangement amorphe et la salle silencieuse. « Je ne comprends pas leur message, » glisse un militant.
Face à eux, l’ancien avocat amorce une tentative de dialogue (voir la photo ci-dessus). Mais les jeunes continuent à le héler. Immédiatement, ils sont « invités » à quitter les lieux par les « gros bras ». À la sortie, les « sympathisants » ne sont pas mécontents de leur effet. « Nous voulions attirer l’attention sur Libre flot », affirme l’un d’eux. « Il mène actuellement une grève de la faim depuis le 27 février contre sa détention en isolement total. »
D’après les militants, cet homme âgé de 34 ans s’est engagé en 2018 dans la lutte contre Daech. Il a servi aux côtés des unités de défense du peuple au Rojava (Kurdistan syrien). « Il est parti volontairement comme une dizaine de Français. » À son retour en France, il est arrêté dans le cadre d’une « opération antiterroriste » avec huit personnes toutes relâchées depuis. « Il est traité comme un terroriste alors qu’il a combattu Daech », affirme un des jeunes. « Le ministre a renouvelé deux fois son isolement. Il a signé la dernière autorisation le 10 mars ». Ce groupe milite contre les conditions de détention et d’emprisonnement en général. Il appelle à un rassemblement en faveur de Libre Frot, à la République, ce samedi, à 14 h. Pour en savoir plus sur cette affaire.