Ce jeudi 31 mars 2022, dans une salle du Roazhon Park, Florian Bachelier, questeur de l’Assemblée nationale et député de Rennes, tient meeting avec le ministre de Justice, Éric Dupond-Moretti et Gabriel Attal, porte-parole du Gouvernement. Devant eux, l’assistance est acquise à leur cause. Sous les drapeaux français et européens, elle applaudit à tout rompre à tout bon mot, à toute attaque contre les adversaires.
Mais, convenons-en, Marine Le Pen reste la cible. Durant de longues minutes, Eric Dupond-Moretti s’en prend au programme de la candidate du Rassemblement national et tout autant à sa garde rapprochée, composée d’anciens militants de « l’extrême droite la plus dure » (GUD…). Il rappelle les nombreuses condamnations des militants et de Jean-Marie Le Pen (depuis 1960). Très va-t-en-guerre à l’encontre de son ancienne consœur, il ne veut pas de la « banalisation » du RN. « Ces gens-là restent d’extrême droite », martèle-t-il. « Ils demeurent nostalgiques des années 1930, nous représentons au contraire la France de 2030. »
Mais les diatribes contre Marine Le Pen n’ont pas empêché le ministre de dresser son bilan. L’ancien avocat tient à mettre en avant ses avancées : l’embauche des 700 magistrats (27 pour Hollande), les 4500 agents pénitentiaires et le code de Justice pénale des mineurs. « Cette dernière réforme est une de notre grande fierté », rappelle-t-il. Homme de loi comme lui, Florian Bachelier a tout autant été engagé politiquement. « Nous rassemblons plus de monde ce soir qu’Anne Hidalgo, la candidate socialiste (600 personnes selon lui) », assène-t-il.
Face aux trois adversaires principaux d’Emmanuel Macron (Zemmour, Le Pen et Mélenchon), il appelle à la mobilisation de tous. « Plus le taux de participation sera bas, plus le taux de qualification sera atteignable. Il faut aujourd’hui tout donner ! Nous ne devons pas nous embourgeoiser. Nous devons être plus courageux. Il s’agit de bouger les lignes avec une seule boussole : l’efficacité. Comme disait Jaurès, il faut partir du réel pour aller vers l’idéal. Nous préférons être impatients que de rester assis. Il est important d’aller chercher toutes les voix. »
Arrivé en retard (à cause de cheminots en grève en gare de Montparnasse), Gabriel Attal n’a pas gratifié la salle d’un discours. En revanche, il a donné de sa personne pour répondre aux questions des militants. Au Roazhon Park, En Marche a tenu meeting, à quelques jours de l’élection présidentielle. Seul regret : le candidat Emmanuel Macron ne viendra pas en campagne dans la capitale bretonne.