En Bretagne, quarante-neuf personnes, dont cinq enfants, ont été victimes d’intoxication après avoir consommé de la farine de blé noir bio contaminée par le datura, une plante hautement nocive. Cet événement a été largement rapporté par Rennes Infos Autrement, Le Télégramme et BFMTV, s’appuyant sur les données fournies par l’Agence régionale de santé (ARS).
Parmi les hommes et femmes affectés, deux ont nécessité une hospitalisation. Heureusement, leur état s’est amélioré favorablement dans les 24 heures suivant leur entrée au sein d’un hôpital. Trois autres victimes ont été admises aux urgences pour surveillance. Bien que la majorité des cas aient été enregistrés en Ille-et-Vilaine, d’autres ont été signalés dans les départements des Côtes-d’Armor et du Morbihan.
Le 25 avril, un incident particulièrement grave s’est produit lors d’un stage de cuisine à Arzal, dans le Morbihan. Une vingtaine de participants ont été intoxiqués après avoir mangé des galettes préparées avec la farine. « Certains ne finissaient pas leurs phrases et souffraient de pertes de mémoire », explique l’organisateur. Heureusement, aucune séquelle permanente n’a été rapportée, bien qu’une personne ait dû se rendre aux urgences.
Le lendemain de l’incident d’Arzal, une enquête alimentaire a conduit à l’émission d’un rappel conso pour les paquets de farine de blé noir bio de la marque JP Cloteau. L’ARS a listé plusieurs symptômes alarmants liés à la consommation de la farine contaminée. Elle évoque la sécheresse de la bouche, des pupilles dilatées, des troubles de la vue, une tachycardie, ainsi que des déséquilibres et des hallucinations.
La ferme de Bain-de-Bretagne, dirigée par Marie-José Cloteau, se retrouve au cœur de cette tempête sanitaire. « C’est une petite entreprise familiale, en bio depuis trente ans. On produit de la farine depuis 16 ans et on n’avait jamais rencontré d’incident de ce type. On en est évidemment désolés », indique l’entrepreneuse, dans les colonnes d’Ouest-France. « La contamination pourrait provenir des graines de blé noir, reçues en octobre 2023, mais moulues seulement depuis mars 2024. »
Malgré l’absence de preuves directes, l’ARS a préféré rappeler toutes les farines fabriquées depuis cette date par principe de précaution. Marie-José Cloteau espère toutefois pouvoir compter sur la bienveillance de ses clients pour surmonter cette épreuve et continuer à vendre ses autres produits non affectés par cette contamination.
L’ARS Bretagne a émis un avis aux consommateurs. Elle demande de vérifier les numéros de lot de toute farine de blé noir bio de la marque JP Cloteau qu’ils pourraient posséder. Il est impératif de ne pas ingérer la farine suspecte et de le retourner au point de commercialisation. Les personnes ayant déjà absorbé cette farine et présentant des symptômes doivent contacter immédiatement leur médecin ou les urgences.
