Les voisins craignaient la disparition de Courtemanche. Ils suspectaient une opération de promotion immobilière. Mais qu’ils se rassurent, le stade sera bel et bien rénové. Il recevra la coquette somme d’1, 5 million d’euros pour remettre à niveau ses aires de lancers et de sauts, rénover sa piste « dégradée » de 400 mètres (huit couloirs), son assainissement, son éclairage et sa circulation. « Nous espérons une livraison en août 2021 », ajoute Yvon Léziart, adjoint au maire aux affaires sportives.
Grâce à cette aide substantielle, Courtemanche, construit en 1950 et rénové en 1989, pourrait revivre des moments glorieux. Le stade devrait être à nouveau homologué pour des compétitions officielles régionales, des meetings, voire des championnats de France. Rien de mieux pour faire briller les athlètes de la TA et du Stade Rennais classés dans les dix premiers clubs de France, a promis Yvon Léziart.
Courtemanche fut dans les années 60 et 70 le stade où Robert Poirier (deux participations aux JO de 1964 et 1968), Françis Kerbiriou (3eaux JO de 1972 du 4x400m, participation aux JO de 1976) et les autres brillaient sous la houlette de l’un des plus grands entraîneurs, Jean Huitorel. Il fut aussi le lieu du record du monde du Miles par le Brillant Michel Jazy !
La crainte de la droite : « on a envie de faire crédit à la ville de Rennes »,, confie Loïck Lebrun. « Mais si dans ce stade, il ne se passe rien, cette dépense sera peut-être bien inutile. Il serait peut-être bien qu’à la maison, nos athlètes montrent leurs compétences et leurs qualités ! »