Toutes les belles histoires ont une fin. La Cour des Miracles, bar-librairie situé dans la rue de Penhoët, va fermer au mois de mars. Ce lieu unique fut créé en juin 2007 par les frères et sœurs Nicolas et Marie-Laure Foucher, associés à l’époque avec l’élu vert Jean-Marie Goater et un certain Jean-Robert, membre des éditions de BD l’œuf.
Nicolas, le boss historique est parti sous d’autres cieux il y a trois ans, en Dordogne, où il a repris son métier de journaliste. Il ne restait plus que la charmante Marie-Laure à tenir la barre du bistrot fréquenté par une clientèle jeune et alternative. Mais elle-aussi a décidé de changer de destin et au bout du… comptoir la tenancière est finalement satisfaite. « Nous sommes contents d’avoir vendu à des personnes qu’on connaît bien, du milieu de la restauration rennaise, » confie-t-elle.
Ex-barmen du Carnaby et du Petit Bar, Zoubac et Théo reprendront l’affaire. « Ils vont certainement faire quelque chose de bien. Je leur fais confiance pour faire de notre établissement un endroit sympa. Ils vont avoir de bonnes idées », dit Marie-Laure souriante. Le bar laisse toutefois beaucoup d’orphelins sur la route. « Je suis peiné car j’adorais ce lieu pour l’humanité qu’il dégageait. J’espère que les nouveaux patrons ne changeront pas trop le café ».
Marie-Laure voguera vers du repos bien mérité et vers la réécriture d’un autre projet de vie. « Pourquoi pas créer un autre lieu unique… » avoue-t-elle avec un pincement au cœur….
Souvenirs en vrac ! « Il y a d’abord eu la période préparatoire. On goûtait les vins et on dégustait les charcuteries », se souvient Marie-Laure. « On s’écharpait sur le nom du bar, délirait sur les concepts qu’on allait intégrer à l’activité. » La Cour des Miracles a eu aussi l’idée de vendre des livres. « Je n’ai que des souvenirs positifs : le speed-booking du lundi soir, les rencontres avec les auteurs et les concerts ainsi que le triathlon « cour des miracles » : concours d’œnologie, quizz et course de clients de café rue de Penhoët. Le vainqueur avait le droit à son effigie sur le comptoir. »