Au cimetière de l’Est, ce 1er novembre, de 10h à 17h, deux calèches avec cocher sont mises à disposition des usagers pour se rendre sur les sépultures familiales, les plus éloignées de l’entrée du site. L’occasion de visiter ce cimetière de manière originale…
Autrefois surnommé « Roc mignon, le cimetière de l’Est fut conçu en 1887 par un certain Jean-Baptiste Martenot puis par Adolphe Le Ray sur une superficie de 16.5 hectares. Il abrite aujourd’hui 137 165 défunts, dans plus de 29 000 sépultures dont 2000 nombres militaires. De nombreux grands hommes, connus des Rennais, y dorment dans leur dernière demeure : le sculpteur Jean Boucher (de nombreux monuments en l’honneur des combattants de 14/18), deux anciens maires, Jean Janvier et Henri Fréville mais aussi le résistant Charles Tillon.
Un cèdre centenaire, le copalme d’Amérique, des lilas des Indes
Si ce cimetière n’est pas le Père Lachaise (encore que…), il cache tout de même un cèdre centenaire, des chênes offerts par un tsar de la Russie et des ifs. Il trouve également grâce à nos yeux pour son carré militaire et sa stèle en mémoire de ceux qui ont donné leur corps à la science…Non sans oublier ici où là les less petites soeurs des pauvres et de nombreux résistants.
Il y a quelque temps, la ville de Rennes s’est mise dans le crâne…de réhabiliter cette nécropole à ciel ouvert. Elle a amélioré l’écoulement des eaux, évité les inondations dans les fosses funéraires (tant mieux) et augmenté le nombre de points d’eau potable. Ce n’est pas tout. La mairie a planté ici où là des jeunes arbres et remarquables, comme le copalme d’Amérique, le ginkgo biloba et des lilas des Indes. De même, elle a agrémenté son jardin des morts avec des érables, des cornouillers à fleurs, du gazon d’Espagne et des roses de Noël.
La première inhumation : le 30 août 1887, Eugène Carfantan , curé de Saint Hélier.
Première concession : le 3 septembre 1884 a été attribué une concession perpétuelle pour la famille Rubat du Mérac (Section 4 Rang 88, Tombe 1). Elle occupe une superficie de 36m².
Pourquoi Roc Mignon : Une parcelle dénommée « le champ de la Carrée » sur laquelle est édifié le cimetière était bien connue des rennais. « Jusqu’au XVIIIème siècle, précise le site de la ville de Rennes, les condamnés à mort devaient traverser la ville pour arriver aux gibets qui y étaient dressés. Lors de leur passage, les badauds criaient « Roque Mignon » qui signifie « Grimpe mon mignon », funeste allusion à leur destinée : la mort par pendaison. »
Intermède musical. A l’occasion de cette Toussaint 2017, un intermède musical sera proposé aux familles avec la Chorale Gospel » Song of Freedom » composée de 20 chanteurs et de deux solistes, sous la direction de Sonya Pinçon. Rendez-vous à 15h et 16h en haut de l’allée centrale près du Monument du Souvenir Français.