La rue de l’Horloge relie la rue Châteaurenault au nord à la rue de Rohan au sud. Elle longe la façade arrière de l’Hôtel de Ville. « Elle fut percée après l’incendie de 1720 », écrit Paul Banéat, dans le Vieux Rennes. « Elle remplace d’une part la rue Neuve, construite en 1410 (qui passait sous l’Hôtel de Ville actuel) et d’autre part la rue Tristin, appelée au XVe siècle rue Trégélin. »
La rue de l’Horloge porta le nom de rue Pézé, du nom du marquis de Pézé (Hubert de Courtaruel), gouverneur de Rennes en 1722. « Elle reçut son appellation actuelle en 1792. » Jadis, la muraille de la première enceinte la coupait en biais (à hauteur du numéro 7). Mais cette rue est surtout célèbre pour un évènement connu de tous les Rennais : l’incendie de 1720.
Au numéro 3, le sinistre débuta dans l’échoppe d’un menuisier puis se répandit dans une grande partie de Rennes. Fait étrange (ce que l’on sait moins), la rue de l’Horloge fut l’objet d’un deuxième feu en 1793, épargnant de peu l’hôtel de ville, tout proche. Au n° 1, des années vingt aux années soixante-dix, le magasin Aux 100 000 bonbons était fréquenté par de nombreux Rennais pour sa spécialité : les Kalinettes rennaises.
Ces délicieux berlingots fourrés étaient offerts dans une bonbonnière de porcelaine aux armes de Rennes ou dans des bols fabriqués par Henriot (Quimper). Aujourd’hui, la rue est devenue très chic. Elle abrite des commerces de vêtements (La Petite rennaise), une épicerie (notre article) et une boutique de chaussures à la belle vitrine. Dans l’une de ses cours, on fera un détour pour admirer la devanture d’un vendeur d’instruments de musique.