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jeudi 25 avril 2024
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A LA BARRE-THOMAS : LES TRAVAUX VONT-ILS DÉMARRER ?

Peu de journaux locaux ont fait état de la destruction de l’usine de la Barre-Thomas, ces derniers mois. Et pourtant de notre périphérique toujours saturé, il était impossible de rater les pelleteuses et autres engins de démolition. 

Lors de la démolition.

Un vaste parc commercial

Propriétaires des terrains dits de la Barre-Thomas occupés précédemment par l’entreprise Cooper Standard et PSA, les groupes rennais Lamotte et Mazureau veulent y aménager un vaste parc commercial et d’entreprises. « Sur près de 20 hectares, différentes implantations d’activités et de commerces vont s’installer sur ce site à partir du printemps 2020 », expliquaient les promoteurs dans un communiqué. Dans le détail, on devrait y trouver un pôle commerce sur environ 5 000 m2, 4 restaurants d’environ 500 m2 et une terrasse de 1 000 m2, un pôle d’activités. Des offres de loisirs et de sport et de divertissement sont également à l’étude.

A la Barre Thomas, le promoteur rennais devait conserver une partie de l’usine en « dent de scie » où, après réhabilitation, devaient être transférés de nombreux commerces et entrepôts aujourd’hui installés route de Lorient.  Mais de construction, y en aura-t-il ?  Les travaux sont en stand-by « , assure un spécialiste de dépollution. « »Ils ont trouvé des polluants dans les sous-sols plus graves que prévu. On parle même de vestiges de l’ancienne guerre. »

« Le chantier du promoteur sur l’ancien site de Standard Cooper n’est pas arrêté », répond la préfecture d’Ille-et-Vilaine, interrogée à ce sujet. « De par la surface à traiter et les divers types de pollution du site, les travaux de dépollution se font secteur par secteur . » Compte tenu de l’étendu du site, Cooper Standard (ancien occupant) a proposé de dépolluer le site en le scindant en 7 lots de taille et de niveau de pollution très inégaux. « Un premier calendrier prévisionnel avait été réalisé au début du projet fin 2015 au regard de premières investigations effectuées », ajoute la préfecture.

Un diagnostic spécifique

Mais à cause de la diversité des activités menées sur cet ancien site industriel, un diagnostic spécifique à chaque parcelle est nécessaire afin de disposer d’une évaluation plus précise de la nature et des quantités de polluants métalliques, des hydrocarbures, des COHV (notamment solvants chlorés) et des HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques). « Les diagnostics affinés ne peuvent toutefois être réalisés qu’une fois les bâtiments désinvestis et partiellement ou totalement démolis, selon les besoins afin de pouvoir accéder aux sols et eaux souterraines au droit des parcelles. Cela peut amener à faire évoluer le calendrier prévisionnel initial en fonction des résultats des investigations et de la complexité des travaux de dépollution à réaliser. « 

Une dépollution des sols au début de l’année 2021

En 2019, la zone la plus à l’Est de la parcelle (la plus proche de la rocade) était recouverte de deux grands bâtiments. Elle a été démolie et le diagnostic complet de pollution des sols et des eaux souterraines a été finalisé en septembre 2020. « Un projet de plan de gestion de pollution des sols a déjà fait l’objet d’échanges avec la DREAL qui est en attente de la version finale. Il sera complété par un plan de gestion des pollutions des eaux souterraines. »

D’ores et déjà, un cahier des charges des travaux de dépollution des sols a été défini de septembre à novembre 2020. « La société Cooper Standard a prévu de les débuter au plus tard en début d’année 2021 », précise la préfecture. « Ces travaux concernent la parcelle la plus à l’Est mais aussi la parcelle voisine qui, bien qu’ayant fait l’objet de travaux de dépollution, présente encore une pollution des eaux souterraines. »

Le projet Lamotte-Mazureau doit préfigurer le développement économique à l’ouest de Rennes. « Il est une véritable renaissance économique pour ce site emblématique des années cinquante, avec des créations d’emplois à la clef autour de bâtiments neufs et durables. » Rappelons que sur une première zone appartenant à Cooper Standard avaient été implantés entre autres le siège social de l’Orange bleue, Aubade, le magasin Queguiner, le siège social d’une société d’intérim, un hôtel Ibis Budget de 75 chambres, une concession automobile, un restaurant Courtepaille. 

Un peu d’histoire : en 1953, route de Lorient, Citroën inaugure sa première usine à la Barre-Thomas où sur 30 ha elle fabrique des roulements et des pièces détachées. En 1971, elle compte jusqu’à 2 481 salariés. Mais en 2000, fin d’une époque. PSA se sépare de la Barre-Thomas pour la vendre aux Italiens de CF Gomma. Depuis, l’usine appartenait à Standard Cooper qui s’en est séparé jusqu’à ce que le consortium Lamotte-Mazureau rachète l’ensemble du site, en concertation avec la ville de Rennes et Rennes Métropole.

jean-christophe collet
jean-christophe collet
Lancé par le journaliste Jean-Christophe Collet en 2012/2013, www.rennes-infos-autrement.fr devient un site d’informations en 2015 et est reconnu comme site d’informations en ligne par le ministère de la Culture et de la communication.

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