Voilà que l’on reparle du promoteur immobilier Bâti Armor. Constructeur d’immeubles en lieu et place de l’école Saint-Michel, d’un hôtel particulier boulevard de la liberté et d’une belle villa rue de Fougères, il va à nouveau bâtir un collectif de 56 logements au 156 rue d’Antrain. Devinez où ? En lieu et place d’une partie des installations du célèbre hôtel restaurant Le Coq Gadby (voir notre photo) ! Vous lisez bien en lieu et place d’une institution rennaise !
En revanche, le promoteur l’a promis. Il ne détruira pas la maison à colombages afin de préserver l’entrée de l’hôtel spa de l’hôtel Spa-Coq Gadby dont l’activité continuera. Il ne la démolira pas tout simplement parce qu’il veut sauvegarder la « trace historique de la ville » et en mémoire le passage des partisans du capitaine Dreyfus dans l’établissement.
Environnement urbain hétéroclite
Pour justifier la destruction, les porteurs du projet évoquent un environnement urbain relativement hétéroclite. « A l’opposé des grands boulevards haussmanniens, la rue d’Antrain se caractérise par un front bâti discontinu et perméable. On y trouve des bâtiments de hauteur, de styles et époques de construction très différents. » Bref, cette variété « disgracieuse » légitimerait en tous points la nouvelle construction signée par l’architectete Jean-Luc Letrionnaire.
Mais quid de l’avenir gastronomique du Coq Gadby, ? Dans le journal Ouest-France, les propriétaires déclaraient en septembre dernier vouloir délocaliser leur restaurant étoilé dans le centre ville. « L’établissement est à la recherche d’un site susceptible d’accueillir également des réceptions, dans la bonne tradition de la maison. Plusieurs pistes sont à l’étude, mais rien n’est acté, » rapportait le journal qui ajoutait : « L’actuel site (3 000 m2 au sol, aujourd’hui 30 salariés) devrait être dédié exclusivement à l’hôtellerie contemporaine de bien être (eco resort urbain), avec spa (Armor coat), et piscine. Cette activité, déjà forte de quinze chambres, serait développée. Elle bénéficiera d’un petit service restauration. » Nul doute que cette nouvelle opération immobilière risque de susciter beaucoup d’émois dans le landerneau rennais…