Dans la salle de l’OPAR, rue d’Echange, il y a quelques jours, la ville de Rennes et l’aménageur Linkycity présentaient aux Rennais le projet de transformation de l’Hôtel-Dieu. Ils craignaient une opposition ferme. Ils ont seulement eu quelques critiques mais rien de « bien méchant » à l’égard d’une rénovation toujours en étude.
Durant toute la réunion, les aménageurs ont marché sur des œufs. « Nous ne sommes pas des sauvages », a dit l’un. « Nous voulons garder l’empreinte historique », a affirmé l’autre. Face aux éventuelles attaques, ils désiraient expliquer de manière la plus simple possible leur démarche. « Nous voulons donner de l’aération au site », ont résumé les deux architectes, Laurent Lagadec et Cyril Trétout.
Sur cet ancien espace hospitalier, vendu par le CHU, les porteurs de projet souhaitent redonner la possibilité aux Rennais de découvrir la chapelle, les cloitres, la cour d’honneur et les jardins intérieurs. Ils veulent les inviter via des « cheminements » à traverser le site d’est en ouest et de nord au sud. « Nous voulons une « réappropriation » du lieu, » assure l’un des architectes.
500 habitants pour 350 logements
Dans ce futur « Palais royal » à la rennaise, les concepteurs envisagent de créer 350 logements dans des immeubles aux toitures en « pente » mais aussi dans un édifice « signal » de douze étages (donnant rue Saint-Martin). En complément, les aménageurs misent tout bonnement sur 8000 m2 de services et d’offres commerciales (un hébergement collectif pour jeunes urbains de 250 chambres, des enseignes de restauration…).
En revanche, pas de destination particulière pour la chapelle où seraient envisagés des concerts et différents évènements. « L’acoustique y est très bonne », confirme l’un des architectes. Restera à peaufiner le projet d’ici à 2021 date à laquelle les premiers logements seront livrés.
La polémique : « dommage que les immeubles Cipriani, jouxtant l’Hôtel-Dieu, n’aient pas été intégrés à votre esquisse architecturale », a regretté l’une des riveraines comparant mêmes ces futurs édifices à « une muraille de Chine. »
Le chiffre : 450 parkings places de stationnement sont prévus sur le site.
L’info du jour : les salles de bain Odorico seraient transformées en spa et hammam.