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jeudi 25 avril 2024
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VIOLENCES SUR LES FORCES DE L’ORDRE : UN HOMME ET UNE FEMME CONDAMNÉS

Lors d’une manifestation pour défendre les salaires et les libertés syndicales le 18 octobre,  environ 200 personnes masquées (porteuses de parapluies) tentent de pénétrer dans le centre-ville. Face à cette manifestation « sauvage », la police intervient vers midi pour bloquer l’avancée du groupe. Mais les jeunes gens ne se laissent pas faire. Ils leur jettent des projectiles, allument des feux, brisent des vitrines.

À 14 h, des policiers de la BAC (brigade anticriminalité) sont pris à partie par des manifestants. Ils reçoivent une poubelle et un projectile métallique de 3 kg sur le capot de leur voiture. Rapidement, ils interpellent deux individus. Mais en garde à vue, les deux protagonistes nient les faits. Dans leur fouille, les forces de l’ordre retrouveront un masque de natation, des parapluies et des protections.

Ce jeudi 6 avril, l’homme âgé de 27 ans et la femme de 25 ans comparaissent devant le tribunal correctionnel de Rennes notamment pour des violences sur des policiers et dégradations de leur véhicule. Derrière eux, la salle est comble. De nombreux jeunes sont présents pour soutenir leurs camarades. 

L’homme a déjà été jugé et relaxé en 2021 pour avoir lancé des mortiers d’artifice sur des policiers dont trois avaient été blessés. » 

À l’audience, l’homme reconnaît sa présence sur place. Mais il nie tout et fait valoir son droit au silence. « Les policiers m’ont dans le collimateur », assure-t-il. « J’étais masqué pour me protéger des gaz lacrymogènes et je portais un parapluie pour contrer les tirs de LBD », affirme-t-il. À côté de lui, la jeune femme dément elle-aussi les faits. « Nous avons été victimes de coups de la part des policiers », confie-t-elle. 

« Le métier des forces de l’ordre n’est pas de recevoir des projectiles et de prendre des coups », répond le ministère public. « Les hommes de la BAC n’étaient pas loin de vous. Ils vous ont reconnu. » En réponse, les avocats de la défense, Delphine Caro et Olivier Pacheu, plaident la relaxe, faute d’éléments suffisants. Ils dénoncent un manque d’impartialité des policiers. « Dans cette affaire, il n’y a pas de preuve. Les faits ne sont pas établis et nous n’avons pas d’enregistrements vidéos. »

Il leur était aussi reproché le refus de se soumettre aux opérations de relevés signalétiques (empreintes et photos) et de prélèvements biologiques (ADN).

Le tribunal condamne l’homme à la peine de 5 mois d’emprisonnement et à 1 mois d’emprisonnement pour le refus de se soumettre à un test ADN. La femme est relaxée pour les violences. Elle est condamnée à 2 mois d’emprisonnement avec sursis et à 1 mois d’emprisonnement avec sursis pour le refus de se soumettre à un test ADN. Les deux prévenus ont l’interdiction de se rendre à toute manifestation publique dans les villes du ressort de la cour d’appel de Rennes pendant 1 an.

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