A deux pas du canal, la Villa du Parc des Tanneurs ouvre enfin ses portes. Elle dévoile aux Rennais ses vieux parquets, ses boiseries, ses jardins d’hiver et ses cheminées, lors de l’exposition The Ghost in The Machine, présentée jusqu’au 4 décembre 2016. L’occasion de découvrir de l’art sonore dans une vieille et belle demeure rennaise.
En pénétrant dans la villa, le visiteur explore la part obscure du roman L’Ève future d’un écrivain breton Villiers de l’Isle Adam, né à Saint-Brieuc, en 1838. Il entre à pas feutrés dans l’une des oeuvres fondatrices de la science-fiction au travers d’une sélection d’oeuvres et de créations d’artistes internationaux. Enfin, il tente de pénétrer…car difficile de comprendre le lien entre l’oeuvre littéraire et les oeuvres des sept artistes sans se reporter au « flyer » explicatif des commissaires de l’exposition.
Mais qu’importe ! Le visiteur est emporté bien vite par l’atmosphère des lieux et par son ambiance sonore. Il est comme envoûté par les cliquetis étranges du lustre de Tilman Küntzel, par les oiseaux mécaniques et les deux phonographes d’Aleksander Kolkowski. Doucement, il plonge dans les airs chantés par la cantatrice italienne La Patti du début du 20e siècle et dans la lecture de l’Eve future par une une voix artificielle !
Cages à oiseaux mécaniques, Aleksander Kolkowki.
L’expérience sonore est ici étrange, surréaliste, fantomatique. Elle est incandescente, délicieusement fantasmagorique. Elle renvoie au monde ancien où les inventeurs s’appelaient Edison et mettaient la lumière dans des vieilles maisons bourgeoises. On ira les yeux fermés pour écouter le son d’autrefois et les voix artificielles d’aujourd’hui ! The Ghost in the machine, exposition jusqu’au 4 décembre à la Villa du Parc des Tanneurs. Exposition gratuite.
Lüster, Tilman Knüntzel.
