Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté dans le centre-ville ce samedi 17 mai, à l’occasion de la Fête de la Bretagne. À l’appel de la Gauche indépendantiste bretonne et de plusieurs collectifs culturels et militants, le cortège a réuni des défenseurs du Breton, des autonomistes et des syndicats associatifs venus de toute la région. Leur mot d’ordre était le suivant : unir la lutte pour la langue bretonne à celle d’un pouvoir politique breton, de Brest à Clisson ».

Derrière une large banderole « Unanet evit ar brezhoneg – Uni·e·s pour la langue bretonne », les manifestants ont arpenté les rues en scandant des slogans en breton et en brandissant le drapeau gwenn-ha-du. La mobilisation s’inscrit dans une volonté de revisiter la Saint-Yves, traditionnellement célébrée comme fête de la Bretagne, en une journée de combat.
Selon les organisateurs, cette date doit devenir un moment d’affirmation d’un projet d’autonomie politique et linguistique. Elle doit être une rupture avec « l’austérité imposée par Paris aux collectivités bretonnes » et le désengagement des institutions vis-à-vis de la culture régionale.
Distribué lors de la manifestation, le tract fustige aussi bien les gouvernements successifs que les élus régionaux bretons, accusés d’avoir abandonné leurs engagements. « Où sont passées les promesses de ceux qui affirmaient vouloir “plus de Bretagne” ? », interrogent les Bretonnants. Les manifestants appellent à faire de la Bretagne un « lieu de résistance , en dénonçant l’impuissance de la gauche et la droite traditionnelle à porter un projet réellement décentralisé.
Le mot d’ordre est clair : un cadre d’autogouvernement fiscal et législatif pour décider localement des politiques publiques en matière de logement, de santé, d’aménagement du territoire, et surtout de langue et culture. « Les Bretonnes et les Bretons ont le droit de donner leur avis en tant que peuple », insiste le tract. Un prochain rassemblement est déjà annoncé pour le 27 septembre, à Nantes. Crédit : Enocq.