Depuis quelques jours, à l’abri des regards, des familles de migrants (avec de nombreux enfants) vivent dans des conditions précaires au parc des Hautes-Ourmes, dans le Sud de Rennes. Leur situation n’est pas sans rappeler le campement des Gayeulles, où en 2019 près de 300 personnes avaient suscité un grand émoi dans la population rennaise.
« L’inquiétude est grande de voir cette installation grandir », assure une militante Armelle Bounya. Sans hébergement pour tous les sans papiers, les associations de soutiens aux familles d’exilés multiplient désormais les appels auprès des autorités municipales et nationales. « Nous n’avons que d’autres solutions que de leur trouver du matériel pour s’installer sous tente dans le parc des Hautes-Ourmes. »
La plupart des migrants (cinquante personnes dont quinze mineurs) sont originaires des pays de l’Est, de Georgie et d’Albanie. Hier, douze adultes et treize enfants ont été expulsés d’une maison située à l’angle de la rue de Saint-Brieux et de la rue de Vezin. Ils ont dormi la nuit dernière la maison de quartier de Villejean, avant de rejoindre ce soir la maison du Ronceray, dans le quartier de la Poterie.
Dans la journée, une réunion en visioconférence a eu lieu avec la municipalité en direct du campement. « Malheureusement, la mairie ne bouge pas sa position », assure l’association Un toit, un Droit. « Elle ne prévoit pas l’ouverture de places supplémentaires en plus des 950 ouvertes. » Les associations font appel à la générosité publique (tentes, couvertures, matelas, baches…). Elles ont été soutenues par plusieurs dizaines de personnes, ce midi, sur le campement. Pour plus d’informations.