Ce mardi 30 juillet, le tribunal administratif de Rennes a été le théâtre d’une audience importante, où trois jeunes femmes, Alys, June et Alicia, demandaient l’annulation d’une décision rendue par le CROUS le 16 mai 2024. Leur contestation portait sur le non-renouvellement de leur logement étudiant, un choix qu’elles jugent injuste et répressif.
Membres actives de la Fédération syndicale étudiante (FSE), Alys, June et Alicia regrettent fermement la position de l’administration universitaire. « C’est parce que nous sommes militantes que nous sommes poursuivies et expulsées de la cité universitaire. Mais cette position nous impacte énormément sur le plan personnel », déclare Alys.
Nous sommes un syndicat, et de fait nous sommes convaincus de ce que nous faisons. », June.
Leur combat est soutenu par une pétition ayant recueilli plus de 1600 signatures et par d’autres organisations comme la CGT, Révolution permanente… « Le non-renouvellement de bail est une sanction déguisée. On ne sait même pas ce que la plainte déposée par le Crous au pénal va donner », a argué leur avocate Lucie Clairay devant les magistrats.
En face, sa consoeur, défendant le Crous, accuse les requérantes d’une « atteinte à l’ordre public ». Elle pointe du doigt des événements s’étant déroulés en novembre 2023. « Des membres de la FSE se sont introduits au sein du siège du CROUS, et ont dégradé une partie du bâtiment. On parle ici de 37 000 € de dégâts, un préjudice grave, auquel il est urgent de répondre », assure la femme de loi.
Malgré les accusations, une incertitude subsiste quant à la présence des trois jeunes femmes sur les lieux des détériorations. « Nous sommes sanctionnées non pas en qualité d’étudiantes, mais bel et bien en tant que militantes. À ce titre, c’est notre statut qui nous est reproché », résume Alys. La décision du tribunal administratif de Rennes est attendue en fin de semaine.