Avec des défaites qui s’enchaînaient, une pression croissante et un changement de président, le Stade Rennais a vécu un début de crise symbolisée par le remplacement de l’entraîneur Julien Stéphan par l’Argentin Jorge Sampaoli.
Une saison mal entamée
La saison avait été pourtant bien lancée. Le 18 août, lors du premier match de Ligue 1, la fête était au rendez-vous avec une victoire écrasante au Roazhon Park : trois buts marqués contre l’Olympique Lyonnais (3-0). Cependant, depuis ce jour, les statistiques du début de saison rennais n’ont fait qu’être beaucoup moins réjouissantes. Les Rouge et Noir n’ont décroché que deux victoires (3-0 contre Montpellier le 15 septembre et 1-0 face au Havre le 25 octobre) durant les neuf matchs suivants, contre cinq défaites et deux nuls. Les efforts étaient pourtant concentrés sur la Ligue 1, car les Bretons ne disputent pas de compétition européenne cette saison, ce qui a fait douter joueurs, staff et direction.
Julien Stéphan remercié
Le principal responsable de ce manque de constance a rapidement été pointé du doigt : l’entraîneur, Julien Stéphan. Les dix premiers matchs de la saison ont révélé des faiblesses dans plusieurs domaines, notamment la gestion des coups de pied arrêtés, l’animation offensive et le manque de maîtrise dans l’utilisation du ballon. Bien que l’effectif rennais ait connu de nombreux changements cet été avec un mercato agité, nécessitant un temps d’adaptation, les débuts de Stéphan n’ont pas été convaincants.
Le Stade Rennais a d’ailleurs perdu progressivement la cote auprès des bookmakers. Selon betFIRST foot, des équipes comme Monaco (1.17), Marseille (1.36), Lille (1.80), Lyon (2.60) et même Lens (2.75) ont bien plus de chances de finir dans le top 4 que Rennes (coté à 26 le 11 décembre 2024). Actuellement classé 12e avec 14 points en 14 matchs, le club breton semble plus proche de terminer à la 10e place, comme l’année dernière, plutôt qu’à la 4e place, comme en 2022-2023.
Un avenir incertain
Pourtant, même avec l’arrivée de l’expérimenté technicien argentin Jorge Sampaoli, les choses ne se sont pas arrangées. Les quatre matchs qui ont suivi le départ de Julien Stéphan début novembre n’ont apporté qu’une seule victoire contre trois défaites. Mais si l’on écoute la direction, l’objectif annoncé de décrocher une place européenne en fin de saison reste d’actualité. C’est pour cette raison que l’actionnaire principal, la famille Pinault, a décidé d’introduire une nouvelle dynamique en bouleversant l’organigramme du club. François-Henri s’est séparé début octobre du président Olivier Cloarec pour le remplacer par Arnaud Pouille, ancien directeur général du Racing Club de Lens. À peine l’annonce officielle faite, il savait déjà qu’il avait du pain sur la planche.
Quelques semaines après, c’était donc au tour de Julien Stéphan d’être remplacé sur le bord du terrain. Son sprint final raté la saison dernière, avec seulement sept points récoltés durant les huit dernières journées, avait déjà suscité de gros doutes sur son avenir. Son début de saison manqué lui a finalement couté sa place définitivement. Aujourd’hui, avec Jorge Sampaoli, les supporters espèrent que la dynamique va commencer à s’inverser durant la deuxième partie de saison.