Le projet de construction de l’hôpital Femme-Mère-Enfant (FME), sur le site de Pontchaillou, est une étape clé du plan NouveauCHURennes. Il marquera une avancée significative dans la transformation du grand hôpital rennais, avec une ouverture prévue en 2028. « Son objectif principal sera de rapprocher les activités adultes et pédiatriques, tout en créant un espace de soins plus moderne et fonctionnel », explique Véronique Anatole-Touzet, directrice du CHU.
L’accent sera mis sur le confort et le bien-être des familles. »
Ce projet ambitieux visera à améliorer l’accueil, les conditions de prise en charge et de travail, tant pour les usagers que pour les professionnels de santé. Il intègrera les dernières avancées en matière de soins critiques et de gynécologie-obstétrique. Conçu dans une logique de parcours patient, l’hôpital sera structuré autour de différentes zones : maternité, pédiatrie, soins intensifs et consultations ambulatoires. Il regroupera 313 lits et places, incluant une maternité de niveau 3 et un secteur de néonatologie ultraspécialisé. « Les chambres seront imaginées pour offrir un cadre chaleureux, avec des espaces pour que les parents puissent rester auprès de leurs enfants malades. «L’hôpital ne devra pas être uniquement un lieu médical, mais aussi un espace où les proches se sentent en sécurité et seront accompagnées”» souligne l’architecte Christian Jadot.
Des espaces verts et des jardins thérapeutiques seront aménagés pour proposer un endroit apaisant». Christian Jadot
Ce nouveau bâtiment sera divisé en plusieurs zones fonctionnelles, chacune répondant à des besoins spécifiques : maternité, néonatologie, soins pédiatriques et intensifs. Chaque secteur sera relié par un noyau logistique central qui desservira toutes les unités. « Ce système de circulation simplifiée, avec des espaces dédiés à chaque type de soins, améliorera non seulement la fluidité des parcours, mais aussi la qualité du service rendu aux patients », précise le directeur des soins. « Les salles seront aménagées de manière à favoriser le bien-être et l’efficacité des équipes, avec des espaces de repos et des matériaux de qualité », ajoute-t-il.
Un espace à la fois médical et urbain
Sous l’égide de l’architecte du futur site, le design du FME et de son environnement immédiat a été pensé pour intégrer harmonieusement l’établissement à son quartier. Le parvis de l’hôpital, un véritable cœur végétalisé, offrira un espace de détente et de circulation pour les patients, les familles et les professionnels. « Des passerelles relieront l’hôpital aux autres bâtiments du CHU. Elles faciliteront les déplacements et octroieront une nouvelle façade au site. Cette attention particulière à l’urbanisme et à la mobilité douce (piétons, vélos) fera de ce projet une pièce maîtresse de la “Cité de la Santé” de Rennes. Les équipes pourront collaborer étroitement avec l’Université de Rennes, les instituts de recherche et le centre de lutte contre le cancer Eugène Marquis », indique la directrice.
l’hôpital Femme-Mère-Enfant à Rennes allie innovation médicale, accessibilité, développement durable et qualité de vie. »
Environnement oblige, ce projet intègrera une démarche écoresponsable exemplaire, avec un accent sur la végétalisation du site et la réduction de l’empreinte carbone. « Le bâtiment, conçu en matériaux naturels et fonctionnels, bénéficiera de nombreuses sources de lumière et d’un aménagement paysager qui favorisera le bien-être des patients et des équipes », assure l’agence ArtBuild. « L’hôpital FME sera le premier à jouir d’une certification Haute Qualité Environnementale. » Toutefois, ce nouveau pôle de maternité et de soins pédiatriques ne se contentera pas de répondre aux besoins actuels. Il anticipera les évolutions démographiques et les défis futurs, notamment la croissance de la métropole rennaise. « D’ici 2040, la population d’Ille-et-Vilaine augmente de 20 %, et le FME sera prêt à recevoir cette population, avec une capacité d’accueil renforcée et un développement de l’ambulatoire », convient la directrice.
Pour répondre à ces défis, le bâtiment sera modulable, avec des chambres pouvant être agrandies en cas de besoin, en particulier pour gérer des pics d’activité en pédiatrie ou en maternité. « La flexibilité de notre infrastructure nous permet de nous adapter aux imprévus, que ce soit en cas d’épidémies ou de fortes accroissements de la population », précise un responsable technique. Mais avant la construction définitive, une des étapes clés de ce projet sera le transfert des activités de l’hôpital Sud. « L’hôpital Sud, malgré les rénovations successives, n’est plus conforme aux normes actuelles, tant en termes d’espace qu’en matière de sécurité », indique la directrice. « Nos services de maternité, de gynécologie-obstétrique et de pédiatrie seront progressivement déplacés au CHU de Rennes à partir de 2025. À terme, ce regroupement devrait permettre d’économiser près de 340 000 km parcourus chaque année pour des transferts intersites, diminuant ainsi les délais et améliorant l’efficacité des soins.
Nous avons une véritable volonté de moderniser l’hôpital sans perdre l’héritage de son passé », souligne l’architecte Christian Jadot.
L’investissement total du projet est colossal, avec un coût prévisionnel de 132 millions d’euros pour la construction du pôle Femme-Mère-Enfant. « Ce projet marque un tournant historique dans l’histoire de notre CHU, mais également dans celle de la ville de Rennes », explique Véronique Anatole-Touzet, directrice du CHU. « Il représente un choix stratégique non seulement pour améliorer la qualité des soins, mais aussi pour renforcer notre rôle de référence régionale dans la prise en charge des femmes et des enfants. »