Juste avant le conseil municipal de Rennes, ce lundi 24 juin, quelques militants ont manifesté devant l’Hôtel de ville contre l’installation de l’entreprise Safran sur le site de la Janais. Quelques minutes plus tard, deux représentants du Collectif rennais pour une paix juste et durable au Proche-Orient ont exposé les raisons de leur indignation devant les élus. « Si nous comprenons l’intérêt économique et la création d’emplois, nous sommes particulièrement choqués par le choix d’une entreprise dont la collaboration avec des entreprises d’armement israéliennes sont bien connues. Safran est complice du génocide en Palestine. »
Face à cette situation, l’association demande aux élus d’imposer à Safran de cesser toute coopération avec les soldats israêliens en contrepartie de son implantation à Rennes. « Il en va de la crédibilité et de la réputation de la ville, dans un contexte où le génocide est de plus en plus avéré et où des actions en justice contre les différents acteurs sont envisageables. » En réponse, Flavie Boukhenoufa, adjointe déléguée aux relations internationales, a tenu à préciser la position de la collectivité. « Que les choses soient parfaitement claires. Les aubes de turbines qui seront produites à partir de 2027 sont destinées principalement aux moteurs d’avions de ligne Airbus et Boeing, ainsi qu’aux Rafale français. En outre, l’armée israélienne est équipée d’avions de combat américains. »
Un vœu a été voté en fin de conseil municipal et présenté par Priscillia Zamord. Les principales revendications sont : le cessez-le-feu total et permanent, l’entrée à Gaza sans restriction de l’aide humanitaire, des enquêteurs de la Cour pénale internationale et de la presse, la libération immédiate et sans condition des otages par l’organisation terroriste du Hamas, la reconnaissance de l’État de Palestine par la France et l’Union européenne, le soutien aux droits des Palestiniens, y compris leur droit à l’autodétermination et au retour des réfugiés, la levée du blocus de la bande de Gaza, l’arrêt de la colonisation, de la violence et de la répression en Cisjordanie et la suspension des accords de coopération, y compris militaires, avec Israël, avec la mise en place de sanctions et un embargo sur les livraisons d’armes. Crédit photo : Léna Bougon.