Au petit matin du 2 janvier, rue Papu, un homme âgé de 47 ans et un second de 63 ans (locataire des lieux) étaient retrouvés par une infirmière, lors d’une de ses tournées. Le premier était décédé et le second gravement blessé. Les investigations menées par les policiers de la Sûreté départementale ont conduit à identifier et placer en garde à vue trois personnes impliquées dans le décès du quarantenaire et dans les violences commis dans la nuit précédente du 1er au 2 janvier. «Il s’agit d’un homme de 34 ans (principal mis en cause), d’un second de 55 ans et d’une femme de 52 ans. Les deux premiers sont très connus de la justice, notamment pour des violences, la cinquantenaire ne présentant aucune condamnation judiciaire », indique Sébastien Farges, procureur de la République adjoint.
Les cinq personnes (trois mis en cause, deux victimes) ont passé la soirée du 1er janvier dans l’appartement de la rue Papu, devenu de lieu de rencontre entre plusieurs marginaux du quartier. Elles étaient fortement alcoolisées. « Au cours de la nuit, des disputes et des provocations sont intervenues. Une bagarre s’est déclenchée entre l’homme de 34 ans et l’homme de 47 ans retrouvé décédé. » Très vite, la rixe a dégénéré en une explosion de violences par le principal protagoniste qui a roué de coups de pied et de coups de poing son rival. « Il a également violenté le locataire des lieux, un homme âgé de 63 ans. Puis il s’est emparé d’un manche à balai pour frapper le quarantenaire. Ce dernier tombé à terre a encore subi de nombreux coups ayant occasionné un enfoncement thoracique mortel. Sur son corps ont été retrouvées des plaies provoquées par un objet piquant pouvant être une fourchette et des lésions évocatrices de coups de couteau. »
Tout aussi grave, la principale victime a essuyé plusieurs blessures au niveau anal perpétrées avec le manche à balai cassé, dont une plaie très profonde qui s’est avérée également mortelle en provoquant un fort épanchement « sanguin intra-corpore ». Pour l’heure, les trois « mis en cause » se renvoient la responsabilité des coups, notamment commis avec le manche à balai. Le locataire de l’appartement est toujours hospitalisé. Il n’a pu être entendu que de manière succincte compte tenu de son état, mais ses jours ne sont plus en danger. Son incapacité totale est pour l’instant évaluée à 45 jours. « Vu l’extrême gravité des faits, les trois suspects sont actuellement déférés au parquet. Les magistrats ont ordonné l’ouverture d’une information judiciaire confiée à un juge d’instruction, pour meurtre précédé d’un crime (viol avec actes de torture ou de barbarie), et violences aggravées. » Un mandat de dépôt a été requis contre le trio infernal, dont le sort final ne sera connu que tard dans la soirée.
