La piscine de la Conterie, située à Chartres-de-Bretagne, en a-t-elle fini avec ses atermoiements qui s’éternisent depuis quelques semaines ? En tout cas, Philippe Bonnin, le président du syndicat intercommunal de la piscine, a annoncé dans les colonnes de Ouest-France du 4 février, la réouverture de ses bassins ce lundi 10 février. Cette fermeture de l’équipement avait été décidée par Philippe Bonnin en personne le 22 janvier, par « principe de précaution ». Cette décision était prise à la suite d’une alerte du syndicat national des maîtres-nageurs et d’une grève surprise de 6 maîtres-nageurs le dimanche 19 janvier. Ceux-ci dénonçaient des dysfonctionnements majeurs dans le système du traitement de l’air.
Plus de peur que de mal ?
Mais voilà, trois semaines après, le maire de Chartes a clos les débats. Il allègue que « la piscine est dans les clous », à la suite des analyses réalisées sur la qualité d’air et d’eau par un laboratoire sous le contrôle de l’ARS, mais pas en condition réelle. Ainsi, les nageurs des 12 communes environnantes, et même rennais, vont pouvoir réinvestir les bassins sportifs, nordiques, ludiques, et l’espace bien-être…
Pourtant, face à l’imbroglio de ces derniers mois, des interrogations demeurent. En janvier, le maire de Chartres-de-Bretagne avait émis l’éventualité, après une rencontre avec le préfet, d’une possible fermeture définitive de l’équipement si les communes du syndicat ne remettaient pas de l’argent dans le pot commun… Pour rappel, la Conterie est dans le rouge : la fréquentation est passée de 260 000 à environ 190 000 en 2024. Sont évoqués, notamment lors du conseil municipal de Bruz (principal contributeur), une chute des recettes dues à la période du Covid, des retards de livraison pour l’espace détente et des difficultés de fonctionnement. À cela s’ajoutent les problèmes générés par un climat social tendu.
« Une piscine qui marche bien c’est une offre de qualité, des équipements qui fonctionnent, entretenus, et un management qui construit un cadre de travail agréable et sécure à ces employés », souligne un maître-nageur, d’un département limitrophe. Pour faire simple, à ces causes évoquées par rapport à la surprenante baisse de la fréquentation, il manquerait peut-être la principale : celle d’une mauvaise gestion du bassin et des ressources humaines. Le plus étonnant dans l’affaire, c’est le silence des autres maires concernés par cette piscine pourtant si bien située géographiquement, si bien aménagée et tenue par du personnel dévoué. Un mutisme qui coûte cher aux 12 communes et aux usagers…
