Le trafic de stupéfiants était organisé depuis la Bretagne entre la Guadeloupe et la métropole. En avril 2024, il a pris une autre tournure, lors d’un contrôle dans l’Essonne où une cargaison inattendue (de la cocaïne liquide dissimulée dans des cubis de rhum) était saisie par les douaniers.
Après cette découverte, l’enquête était confiée à l’Office anti-stupéfiant de Rennes, les agents des douanes ayant établi un lien avec un habitant de Chantepie, en Ille-et-Vilaine. Les investigations permettaient d’intercepter une trentaine de colis contenant de la cocaïne liquide, soit un total estimé, après transformation, à dix kilos de drogue pure.
Pour récupérer les colis des stupéfiants, les trafiquants utilisaient de fausses pièces d’identité et se rendaient dans divers bureaux de poste. L’enquête conduisait à la saisie de plus de 87 000 euros en avoirs criminels, incluant de l’argent, des véhicules et des objets de luxe.
La cocaïne liquide redevenait poudre en étant chauffée.
Quatre personnes, âgées de 23 à 43 ans, résidant en Ille-et-Vilaine et dans le Morbihan, avaient été arrêtées et déférées devant le procureur de la République. Connus pour certains des services de police, ces individus étaient notamment poursuivis pour trafic de stupéfiants, falsification et usage de faux documents administratifs, ainsi que blanchiment d’argent. Interrogés par les enquêteurs, ils avaient refusé de répondre aux questions, préférant garder le silence.
Ce lundi, deux hommes et une femme comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Rennes. Marvin Désirée, le principal suspect âgé de 37 ans chez lequel a été retrouvé 22 000 euros, passera huit ans en prison. Sa compagne, Nathalie Bourgeais, âgée de 43 ans, a écopé d’une peine de quatre ans ferme. Le troisième larron, Francis Allègre (27 ans) a été condamné à cinq ans ferme.