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lundi 15 avril 2024
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RENNES A UN GOÛT DE BOUCHON

A l’heure des transports en commun, des déplacements doux et à vélo, il est des Rennais qui font de la résistance tous les jours parce qu’ils n’ont pas le choix. Ils prennent leurs voitures pour se rendre au travail, emmener leurs enfants à l’école et leurs grands-parents à l’hôpital. Ils prennent leur voiture parce que c’est plus simple que de prendre un bus, puis un métro puis un bus pour aller travailler, se divertir et tutti quanti!

Tous les vendredi soir, (voir les autres jours), nos automobilistes se retrouvent dans les bouchons de la place de Bretagne, du boulevard de la Tour d’Auvergne, du Mail (désormais à une voie) et pis encore de la rocade ! Contre vent et mairie, ils préfèrent la voiture et attendre des minutes de plus pour rejoindre leur domicile familial, leur lieu de travail, leur crèche, leurs supermarchés. Mais avouons-le, ils payent le prix fort. Ils sont les victimes d’une politique délibérement anti-voiture. Ils sont victimes de leurs choix, de leur liberté.

Les automobilistes font de la résistance et quelque part on se dit qu’ils n’ont peut-être pas tort. Car oui, on n’a peut-être pas envie de devenir des bobos parisiens ne sachant plus conduire, saluant de haut et du haut de vélos hollandais ! On n’a peut-être pas envie de payer une carte KorriGo à 500 euros par an. On n’a peut-être pas envie tout simplement d’engraisser des grands groupes de transports en commun.

                                                  Profiter de ses beaux-parents à la campagne !

Bien au contraire, on a peut-être envie de militer pour des voitures électriques, pour le covoiturage, l’autopartage. On a peut-être envie de rouler Citroën. On a peut-être envie de conserver un peu de liberté pour profiter de ces week-ends et de ses beaux-parents à la campagne ! On a peut-être envie de ne pas se plier aux désidératas de nos politiques ! Bref, on a juste envie de leur dire : il y a aussi les automobilistes et pas seulement des gens qui peuvent aller à pieds à leur travail…Jean Martin

bouchons1

Encore ce soir 2 novembre, tweets sur les bouchons rennais : Rennes 24 : Bouchons en rocade intérieure de Porte des Loges à Porte de Maurepas. En rocade extérieure de Porte des Longchamps à Porte de Nantes. Ouest-France 35 : C’est la rentrée à ‪#Rennes : gros bouchons au nord et à l’ouest. HMS : Nouvelle mission, demi-tour de ‪#rocade à parcourir. Présentement à l’arrêt. Ça va pas le faire. Pirès : Putain mais c’est quoi ce bordel à Rennes la ? Jamais vu ça

Jean-Christophe COLLET
Jean-Christophe COLLET
J-C Collet est journaliste et auteur (Lieux romantiques à Paris, Bretagne Chic, On dit qu'en Bretagne, Bretagne pas chère, Livre blanc sur le Nucléaire...).

6 commentaires

  1. Cher Jean Martin.

    Cet article est consternant.

    Vous habitez dans une agglomération attractive, peuplée, culturellement fournie, avec des emplois et plutôt agréable à l’oeil.
    Et vous voudriez le beurre et l’argent du beurre : vous déplacer partout en voiture ET ne pas avoir de bouchons ? Désolé, mais dans toutes les agglomérations du monde, il faut choisir.

    Reprenons vos autres arguments anti-anti-voiture :
    – vous ne voulez pas être un « bobo parisien ». Cela semble être une sacré insulte pour vous ! Mais vous leur reprochez quoi précisément ?
    – les automobilistes n’ont pas le choix… mais vous le dits vous-mêmes, ils font en fait le choix de la facilité : « parce que c’est plus simple ».
    Et il faut dire qu’outre leur mode de transport, pas mal de gens ont encore le choix de leur lieu d’habitation (chez moi c’est super grand et calme mais ouin ouin c’est loin de tout). Il reste des automobilistes peu aisés qui n’ont pas le choix, vous avez raison. Mais quitte à faire des économies, autant les faire aussi sur le transport… voir point suivant =>
    – vous ne voulez pas payer 500€ par an pour une carte Korrigo. Montant pris en charge à au moins 50% par votre employeur, soit 250€ par an.
    Mais à combien estimez-vous le coût annuel d’un véhicule utilisé pour les trajets domicile travail (assurance, entretien, carburant, achat du véhicule) ? Un indice : c’est beaucoup plus de 250€.
    – vous semblez penser qu’il est impossible d’utiliser sa voiture le weekend si on ne l’utilise pas la semaine. On peut pourtant aller travailler à vélo et aller dîner en famille en voiture le dimanche. Ou l’inverse. Voire même emprunter une voiture pour les vacances (c’est vous qui parlez d’autopartage !). Alors oui, là il faut payer en plus, vous auriez raison de me le faire remarquer. C’est un calcul à faire pour chaque cas particulier… si seul l’aspect économique vous intéresse.

    On passera sur votre souhait de ne pas engraisser Kéolis, à qui vous préférez Citroën, bon, ok, pourquoi pas.

    Bref, on comprend donc que vous poussez un coup de gueule sans avoir réfléchi une seule seconde aux causes de la situation actuelle, et encore moins aux solutions.
    C’est quand même dommage. Et rétrograde aussi, un peu.

    Je me garde sous le coude l’argumentaire de la qualité de l’air, de l’attractivité d’une ville apaisée ou du bruit. Trucs de boboécolosparisiens.

    • Cher monsieur, merci pour votre réaction. Cet article, vous l’aurez compris, est un brin provoquant. Et c’est pour cette raison que nous avons pris la décision de le publier. Plus sérieusement, je tiens seulement à vous dire qu’il a été lu de nombreuses fois et prouve ô combien ce sujet préoccupe les Rennais (s’il est besoin de le prouver).
      Dans une ville moderne, comme Rennes, nous aimerions simplement une réflexion plus aboutie sur la place de la voiture dans les années futures. Nous aimerions connaître la place de la voiture électrique (produite par un mix énergétique), de la place de la voiture autonome, de la place des camions de livraison dans le dernier kilomètre.
      Beaucoup de villes moyennes réfléchissent aujourd’hui au retour de l’automobile (peu polluante) pour rédynamiser leur centre ville. Dans les années futures, la voiture sera ultra connectée. Elle pourra être stationnée en dehors des villes et pourra être commandée à distance. Dans les années prochaines, elle sera entièrement sécurisée.
      En décidant en revanche de bannir l’automobile des centres villes, on risque fort de se priver d’un moyen de locomotion qui n’est pas aujourd’hui la panacée, je vous l’accorde, mais qui rend encore bien des services lorsqu’il s’agit de se rendre ici où là pour aller chercher sa femme au travail, ses enfants à la crèche et faire ses courses. Mais c’est sans doute une vision rétrograde qui pousse sans doute certains élus des villes de France à privilégier les transports communs parfois aussi polluants.

      • Oui : il faudrait mieux étudier la place de la voiture en ville. D’accord. Sans a priori, de préférence.

        Mais prendre pour exemple des villes moyennes qui réfléchissent au retour de la voiture en ville est une erreur.
        Vous faites sans doute référence à l’étude du GART de 2015 et aux 30-40 communes qui auraient abandonné leur politique de mobilité alternative.
        On y parle de villes moyennes (type Brest ou Saint Brieuc) dont le centre ville se vide ! Pas d’agglomérations où il se remplit, et où il bouchonne. Certainement pas de Rennes.
        Ce sont des villes où l’argent manque pour aménager le centre et proposer les transports en commun. Et où les usagers ne sont pas assez concentrés (pas assez de densité d’habitat et services) et possèdent toujours une ou deux voitures. Dans ces cas, oui, les transports en commun peuvent être + polluants, car faire circuler un bus pour 3 personnes, ça n’est clairement pas un bon bilan !
        Mais ça n’est pas du tout le cas à Rennes (jetez un oeil dans les bus et les métros…).

        Je vous invite à le lire, ce rapport du GART :
        https://www.gart.org/wp-content/uploads/2016/06/Etude-GART_Mobilit%C3%A9-villes-moyennes_Septembre-2015.pdf
        Je cite « Associer la vitalité des commerces à la capacité d’y accéder en voiture est une idée reçue dont le moins que l’on puisse dire est qu’elle a la vie dure. »

        Je crois qu’il ne s’agit pas seulement de bannir l’automobile. Il faut inciter les usagers à faire autrement. Pour cela, il faut une vraie politique de mobilité et surtout d’urbanisme. Par exemple en arrêtant de construire d’énormes centres commerciaux loin des lieux de vie et des lotissements extensifs sans accès aux transports en commun. Inciter plutôt qu’interdire.

        Je répète la même remarque que dans mon commentaire précédent : oui la voiture est pratique dans certains cas, voire indispensable (acheter un meuble chez ik*a ?). Mais il faudrait qu’elle ne soit pas indispensable au quotidien. Vous parlez de crèche : normalement elle est proche de chez vous, vous devriez pouvoir faire ça autrement qu’en voiture. Quant à vos courses, ce n’est pas tous les jours…

        Pour finir, vous parlez de nous projeter dans le futur avec des véhicules électriques et autonomes en sous entendant que ces modes de transport ne sont pas pris en compte dans les études.
        Mais figurez -vous que si ! On en est simplement aux balbutiements.
        Il faut simplement laisser le temps au temps et quand même imaginer ce qu’on peut faire aujourd’hui avec les moyens existants. Le problème initial exposé dans votre article, c’est bien les bouchons actuellement dans le centre de Rennes, n’est-ce pas ? 😉

          • Encore merci pour votre contribution. J’ajoute une chose : les bouchons à Rennes sont à mon humble avis causés par le grignotage des axes de circulation qui renvoient les automobiles vers les rocades et quelques voies rennaises. Le tout au profit des transports en commun polluants et coûteux pour les contribuables (construction du métro dont je ne remets pas en cause l’utilité bien au contraire).
            Ravi en revanche d’apprendre que des études prennent en compte la place de la voiture électrique. En revanche, j’ai bien peur qu’en supprimant des axes de circulation aujourd’hui que l’on soit obligé demain de casser ce que nous faisons aujourd’hui.
            Enfin pour la dynamisation du centre ville ; nous sommes aujourd’hui face à un sérieux problème : les opérateurs préfèrent aujourd’hui ouvrir des commerces à l’extérieur des villes pour des raisons d’accès aux automobiles ! Ce que les automobilistes ont compris en fuyant les coeurs de ville…Voilà pour des éléments supplémentaires de débats. Bonne journée à vous

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