On regrette parfois la disparition du petit patrimoine rennais dans les colonnes des journaux locaux. On pleure la disparition de belles villas et de manoirs sous les pelleteuses.
Mais on oublierait trop souvent de mettre en valeur le travail des promoteurs lorsqu’ils sauvegardent et réhabilitent nos maisons. Rue Saint-Hélier, le promoteur rennais Lamotte va réhabiliter un bel hôtel particulier en le transformant en un collectif de 31 logements et en surface bureaux. L’initiative mérite d’être saluée même si le permis de construire prévoit une démolition partielle et… même si certains riverains ont une autre perception de cette affaire (1).
Une telle réhabilitation contraste en effet avec le nombre de projets en cours de démolition ici où là à Rennes. Mais elle n’est pas la seule dans notre capitale bretonne. Nombreux particuliers (bien souvent privilégiés) sauvent de la destruction programmée de nombreux biens. Difficile de tous les énumérer. En revanche, il est tout à fait louable de signaler deux récentes belles opérations architecturales : la transformation de deux belles demeures en deux centres d’affaires flambant neufs : le Lab 61 (rue de Fougères) le Seize (esplanade du champs de Mars). C’est juste une question de volonté, de projet et d’idées.
(1) « Le groupe Lamotte n’a aucun intérêt de conserver cette maison, » explique François-Xavier. « Il a été forcé par la mairie. Non pas que cet maison ait une valeur architecturale ou patrimoniale mais c’était juste pas peur des réactions des habitants du quartier. Ceux-ci ont déjà déjà eu à subir la mise à l’ombre du seul espace vert du quartier par un des projets Euro rennes ! La mairie voulait dans cette affaire sauver les apparences. Elle se moque royalement du patrimoine et des riverains. …..j’en suis moi même le douloureux témoin. Ma maison construite par mes soins se retrouve contre un immeuble de six étages d’une qualité architecturale très moyenne. »
