« Les mesures de pollution de l’air transmises ces dernières heures par Air Breizh montrent pour les particules PM10 (particules fines), un dépassement du seuil d’alerte, » explique le réseau Star ce 23 janvier 2017. « Par mesure de précaution et pour favoriser le report des usages de l’automobile vers les transports collectifs, le réseau STAR et le service Handistar, seront gratuits à compter de mardi 24 janvier 2017, 5 h, et jusqu’à l’achèvement du dépassement du seuil d’alerte. »
Dans la capitale bretonne, c’est maintenant une habitude. Conformément aux souhaits du président de Rennes Métropole, les transports communs sont gratuits dès que la pollution de l’air est supérieure à 48 heures. Ils le furent ainsi plusieurs fois lors d’une récente vague de froid en 2014 et 2015. Parallèlement, la préfecture d’Ille-et-Vilaine a réduit la vitesse sur les voies rapides de 20 km/h du département.
A ce jour, aucune mesure n’a été prise par la ville pour vérifier si cette gratuité réduit la pollution sur notre agglomération. Cette démarche permet en tout cas de générer des bonnes habitudes chez un certain nombre de concitoyens, de laisser la voiture aux garages et de prendre pour une fois les transports en commun.
D’après Prev’air, les raisons de cette pollution sont liées à la « situation météorologique ». A cause de « vents faibles » et des « conditions anticycloniques sèches et froides », les microparticules stagnent au-dessus de notre territoire. Elles seraient émises par la consommation accrue en « chauffage résidentiel » ainsi que par le trafic routier.
Selon l’Institut de veille sanitaire, la pollution peut avoir des effets néfastes sur les poumons, mais aussi sur le cœur, le cerveau, le sang, le système vasculaire. Elle provoque également des troubles de la reproduction. Environ 48 000 Français meurent, chaque année, à cause de la pollution de l’air aux particules fines, soit autant que les morts dues à l’alcool. Selon Prev’air, aucune amélioration n’est prévue avant jeudi, au plus tôt.
