Voilà un service qui pourrait rendre bien des…services. Il est désormais possible de déposer plainte en ligne, que ce soit via une tablette, un ordinateur ou un téléphone (application téléchargeable). « Cette plateforme va devenir essentielle pour la police et la gendarmerie », assure Catherine Jaunâtre, responsable de la communication de la DIPN 35 (Direction interdépartementale de la Police nationale d’Ille-et-Vilaine). « Elle sera très intuitive, très encadrée, et facile d’utilisation pour les internautes. En moyenne, cela prend à peine vingt minutes pour déposer une requête. »
Plus de 10 000 plaintes déposées chaque année dans les commissariats de Rennes (source non officielle)
Mais pour quelles infractions cette solution en ligne est-elle disponible ? « Toutes les atteintes aux biens commises en France par une personne non identifiée sont concernées : vol (de téléphone, carte bancaire…), cambriolage, dégradation (rayures de voiture, graffitis…) ou escroquerie (hors internet). » Après le dépôt, les policiers pourront toutefois recontacter le plaignant si nécessaire. « Par mail, nous pourrons lui demander des précisions, ou envoyer des documents et photos en pièce jointe. Le cas échéant, nous l’inviterons à se rendre au commissariat pour des faits graves, pour constater des dégâts ou apporter un soutien psychologique », indique la communication.
Les gens ne seront pas obligés de passer par internet, ils pourront toujours venir nous voir en personne », ajoute Bertrand
Derrière cette plateforme, des agents réels de la police traiteront les plaintes et les orienteront vers les services compétents. « Des superviseurs seront dédiés à cette tâche », spécifie Bertrand, chef des « plaintiers ». « Ils analyseront les déclarations, et dans la majorité des cas, elles seront redirigées vers les bureaux adéquats. Dans tous les cas, il y aura une réponse pour chacun, sous un délai de sept jours. » Ce dispositif a déjà été testé dans les commissariats de Gironde. « Depuis décembre 2023, à Bordeaux, la fréquentation des services d’accueil a chuté de 25 % », explique le service de communication de la Police nationale 35. « Environ 70 % des plaintes bordelaises sont désormais déposées en ligne. » Pour une requête.