Après la panne géante des mois de novembre et décembre, la ligne de B, fleuron de la politique des transports de Nathalie Appéré et Matthieu Theurier est de nouveau à l’arrêt pour une durée indéterminée. Devant ce dysfonctionnement, le groupe Libres d’Agir Pour Rennes (centre droit), présidé par Charles Compagnon, a tenu à s’exprimer dans un communiqué. « Nous avions souhaité prendre du recul sur la première interruption, et ne pas commenter à chaud, conscients de la gravité du dossier. Mais face aux attitudes de la majorité et à la méthode de gestion de la crise vis-à-vis des usagers, nous réagissons aujourd’hui. »
L’opposition accuse la présidente, maire et ses élus aux mobilités d’être responsable d’un manque d’anticipation. « Tout système est contraint de travailler un plan de continuité d’activité (PCA) et de reprise d’activité (PRA). Mais dans le cas des deux pannes malgré la bonne volonté des techniciens, ces PCA et PRA n’ont pas été mis en place. La Maire de Rennes doit expliquer aux Rennaises et aux Rennais ce qui était réellement prévu en cas d’arrêt. »
Tout aussi grave, selon l’opposition, lors de la première interruption, Nathalie Appéré aurait exploité à son avantage la situation. « Face au désordre engendré par la panne du métro, elle a eu le culot de déclarer que cette panne avait le mérite de mettre en avant le succès d’usage de la ligne B. Nous dénonçons cette attitude qui montre, une nouvelle fois, la déconnexion de la maire de Rennes avec la réalité de vie des Rennaises et des Rennais. » Sans hésiter, l’opposition pointe du doigt les conséquences pour les usagers. « Nathalie Appéré et ses élus ont assumé et revendiqué la politique de la contrainte. Ils ont généré artificiellement des embouteillages pour écœurer les automobilistes et les obliger à changer leur habitude de mobilité. En cas de panne majeure, cette politique a désormais des effets négatifs démultipliés (augmentation des problèmes de circulation). »
Nous demandons la gratuité des transports en commun pour la durée de la panne de la ligne B.
« Si ce type d’incident avait lieu pour une affaire gouvernementale, ajoute le groupe d’opposition, le ministre de tutelle présenterait sa démission au président (charge à lui de l’accepter ou non). Dans le cas de la ligne B, jusqu’à maintenant personne ne l’a proposée (même symboliquement). Or, si les responsables politiques ne sont pas des ingénieurs qui construisent la B, ils ont fait de cette desserte un argument majeur pour leur élection de 2014 et leur réélection de 2020 — La maire et vice-présidente de la métropole en tête. »
Face à ce constat, l’opposition invite l’agglomération à être transparente. « Nous demandons, pour les usagers, mais aussi les contribuables, un point toutes les 48 h sur l’avancée des investigations, des analyses et de l’enquête. Par ses choix, Nathalie Appéré dégrade l’image de Rennes et la qualité de vie de ses habitants. Le dossier de la ligne B vient malheureusement compléter la liste. Nous souhaitons bon courage aux utilisateurs, aux services techniques avec une pensée pour les conducteurs de bus et nous espérons que nos propositions seront, pour une fois, entendues par la majorité. »


