En Bretagne, on a le sens de la famille. On aime les grandes soirées où l’on retrouve le cousin d’Amérique, le grand-oncle de Paris, le beau-frère parti faire fortune en Chine et la grand-mère centenaire. Organisées une fois l’an (parfois un peu plus), ces retrouvailles sont l’apanage d’une Bretagne attachée aux racines familiales. Encore appelées « cousinades », elles sont l’occasion de franches rigolades quand on retrouve un oncle à la mode de Bretagne (cousin germain du père ou de la mère) ou une tante à la mode de Bretagne (cousine germaine du père ou de la mère).
Mais arrêtons là l’énumération, elle risque fort d’embrouiller les esprits. Par extension, le cousin à la mode de Bretagne est avant tout un parent éloigné, parfois très éloigné, que l’on invite plus souvent par affinité́ que par lien familial. Bref, en Bretagne, on est tous un peu cousins…puisque on vous le dit.
Pour l’anecdote, les Bretons tenteront de se souvenir des parentés à la mode de Bretagne (aussi appelées parenté à la mode de Bourgogne) : Un neveu ou une nièce à la mode de Bretagne est le fils ou la fille d’un cousin ou d’une cousine germaine ; un cousin ou une cousine à la mode de Bretagne est le fils ou la fille d’un cousin germain ou d’une cousine germaine du père ou de la mère… Inutile de poursuivre : vous avez compris…