L’homme avait sillonné la périphérie rennaise, commettant une série de méfaits : violences, vols, refus d’obtempérer… Il a été condamné, mardi 3 juin 2025, à quatre ans de prison dont deux ans ferme. À l’audience, selon nos confrères du Télégramme et d’Ouest-France, le prévenu âgé de 31 ans au teint livide portait les stigmates de l’accroc à l’héro. Titulaire d’un diplôme en gestion d’entreprise, Mathieu Chauvin est un habitué des prétoires pour toute sorte de délits (vols, violences, stupéfiants). À la rue depuis sa sortie de prison, il a tenté de minimiser ses actes par sa rechute dans l’héroïne. Mais pas de quoi attendrir la justice, sensible au traumatisme des victimes. En complément, les juges ont révoqué six mois d’un sursis antérieur et ajouté quatre mois de détention supplémentaires pour son refus d’obtempérer aux gendarmes essayant de l’interpeller.
Tout débute le mardi 27 mai à 21 h, à Vern-sur-Seiche. Mathieu Chauvin s’introduit dans un garage automobile et s’empare d’une Peugeot 308. En tentant de fuir, il renverse volontairement le propriétaire, lui causant une ITT de six jours. Quelques documents d’identité laissés dans une sacoche volée permettront plus tard de l’identifier. À 21 h 30, à Pacé, il entre dans le restaurant Courtepaille, s’installe, puis menace le personnel avec un couteau pour prendre le tiroir-caisse. Il prend la poudre d’escampette, mais le butin est récupéré par les employés.
À 22 h, au Rheu, nouvelle attaque : il utilise la voiture comme bélier pour forcer la porte d’un tabac. Il vole cigarettes, sucreries, pourboire et argent liquide. Il brise une vitre avec un tabouret, se blesse et laisse du sang sur place. Trente minutes plus tard, à Bréal-sous-Montfort, il abandonne la Peugeot accidentée et vole une autre automobile, une Suzuki Splash, dans un garage. Celle-ci sera retrouvée le lendemain à Saint-Jacques-de-la-Lande. Mais ce n’est pas tout !
Le 28 mai au matin, Mathieu Chavin dérobe une troisième voiture, une Toyota Yaris, à Rennes, dans le quartier Saint-Hélier. Grâce à un dispositif de géolocalisation, les gendarmes repèrent le véhicule. Une patrouille de la COB de Fougères tente de l’intercepter, mais l’homme refuse d’obtempérer. Sa fuite prend fin après un accident à Saint-Laurent-de-Terregate (Manche), où il est enfin interpellé. L’enquête, rapidement menée par le GELAB de la compagnie de Rennes et la brigade de Pacé, permet de le relier à l’ensemble des faits grâce à l’ADN, aux témoignages et aux objets retrouvés.
