À deux pas de l’hôtel de Rennes métropole, ce mardi 25 juin, les Républicains ont donné rendez-vous à la presse dans le restaurant Le Coin du monde (plutôt habitué aux personnels de la ville). Accompagnés par Thomas Rousseau (candidat à la maire de Rennes), ils étaient quatre prétendants aux prochaines législatives : Victor Roulet (3e circonscription), Christophe Decourcelle (2e circonscription), Mahé Gargam (8e circonscription) et Joëlle Legal (1er circonscription). « Nous sommes le seul vote utile », a expliqué Thomas Rousseau, leur porte-parole. « Nos candidats sont ancrés dans le territoire. Ils sont passionnés et mettront leurs compétences, leurs expertises au service de la Nation en portant des sujets fondamentaux comme la réindustrialisation du pays, le pouvoir d’achat des Français, l’autorité régalienne, le gaullisme social et l’école. »
Dans la bataille législative, Thomas Rousseau dénonce le « risque RN ». « Mais dans l’analyse des projets de ses rivaux, ajoute-t-il, la France insoumise présente un risque beaucoup plus grave sur plusieurs aspects : l’équilibre de la nation et la politique migratoire. » Incarnant un «rassemblement de la Droite républicaine», ces quatre mousquetaires de la politique veulent aller au-devant des électeurs. « Nous souhaitons redonner à la parole aux Français qui se sentent déconsidérés », reprend Christophe Decourcelle.
Avant dimanche (premier tour des Législatives), chaque candidat dispose de son propre cheval de bataille. Joëlle Legal fait campagne pour la « défense des personnes âgées » (surtout en perte d’autonomie), une « migration contrôlée », et le maintien de l’autorité. Elle luttera contre la délocalisation des entreprises et le « fléau » de la drogue. Dans la deuxième circonscription, Christophe Decourcelle milite pour la « liberté d’entreprendre » contre le fardeau des normes et des règlements. En homme responsable, il veut permettre le « débat de fond », sans « démagogie » et dans le respect.
Ma volonté était d’investir les candidats là où c’était logique, là où l’on avait un message à porter », Thomas Rousseau.
Dans la troisième circonscription, Victor Roulet (Nouvelle énergie) désire apporter lui de la « cohérence, de la constance » à l’Assemblée nationale. « Je veux revenir sur la place de l’État dans la société. Notre idée est de mettre en avant une “sobriété normative” pour redonner confiance aux acteurs économiques et sociaux. » Enfin, dans la huitième, Mahé Gargam milite pour une « droite tranquille ». « Notre campagne doit viser la réalité des choses et se préoccuper des besoins des populations urbaines et rurales », complète-t-il.
En cas de défaite au premier tour, les Républicains sont partagés. « Je ne me permettrais pas de donner des consignes de vote. Les citoyens sont assez grands pour savoir pour qui ils vont offrir leur suffrage. Personnellement, je défendrai toujours les valeurs de la République. » Même son de cloche chez Thomas Rousseau, à un bémol près : « je voterai contre la France insoumise. » Mais pour l’ensemble de la droite, la question de la « consigne » ne se posera pas. « Nous passerons le premier tour, » proclame Mahé Gargam.
Infos + : « J’ai mal vécu l’affaire Éric Ciotti. J’ai mal dormi, mais cela a permis de clarifier les choses. Le mieux serait qu’il prenne sa carte au RN », indique Christophe Decourcelle. « J’ai signé l’exclusion de Ciotti », ajoute Mahé Gargam. « C’est une aventure personnelle. » Crédit photo : Léna Bougon.