Le festival Mythos qui se déroule jusqu’au 14 avril est-il victime de son succès ? A-t-il engrangé trop de réservations pour le concert de Lloyd Cole, ce dimanche soir, sous le Magic mirror ? Arrivés vers 21 h, de nombreux spectateurs ne voyaient que dalle ! Il leur était quasi impossible de se faufiler le long des travées pour entrapercevoir une mèche du crooner des années 80. Même le photographe officiel était obligé de zoomer pour prendre en cliché le chanteur de Forest Fire et de Rattlesnakes. C’est dire si cela pestait dur, hier soir !
Lassés de jouer du coude pour une « infiltration » aux pieds du podium, beaucoup se sont réfugiés au comptoir du bar pour siroter quelques bières IPA et contempler à la télé le « singer » suant à grosses gouttes sous les projecteurs. « J’aurais été mieux dans mon salon », plaisantait un habitué, amèrement. « Payer quarante euros pour finir par regarder un écran, merci bien ! » À 63 ans, la star semblait lui aussi mal à l’aise sur scène. Seul, sans les membres de son groupe The Commotion, il s’agaçait visiblement du son de sa guitare. Mais de là où l’on était, impossible de savoir si le guitariste disait vrai…
Beaucoup discutaient au bar, ce qui n’était pas sans gêner les spectateurs
Peu convaincu par cette prestation solo bien différente de celle réalisée à l’Aire Libre, le public s’est dissipé aussi rapidement que l’artiste lui-même. Heureusement, Bertrand Belin, devant un auditoire plus clairsemé, réenchantait la salle. Avec sa voix rappelant Alain Bashung, son élégance à la Benjamin Biolay et son humour tranchant, il renouait avec les belles heures de Mythos. Le festival se poursuit jusqu’à ce dimanche avec quelques affiches, Dionysos, Féder…
Infos + la performance de Michel Jonasz a été très appréciée du public. Avec malice et talent, la figure de la chanson française a séduit son public.