Hier, 12 septembre 2023, le tribunal administratif enjoignait les migrants des Gayeulles à quitter les lieux, avant vendredi midi (voir notre article). Mais ce matin, les forces de l’ordre (gendarmes, polices) et la protection civile étaient déjà présentes dans le campement, dès huit heures, derrière un important dispositif de sécurité. « Depuis le 21 août 2023, le préfet mobilise les services de l’État de la région afin de trouver des moyens pour mettre à l’abri les personnes vivant sous des tentes », expliquait un bref communiqué de la préfecture. « Il prend, dès aujourd’hui et sans attendre, l’initiative d’aller proposer à chacun une solution correspondant à sa situation. »
La ville prendra en charge une vingtaine de réfugiés politiques
Depuis de longues semaines, de multiples exilés logeaient dans des conditions précaires dans le parc de Gayeulles. Ils étaient de plus en plus nombreux au fil de l’été jusqu’à être 138 personnes, dont 57 enfants (lors d’un dernier recensement). D’après nos infos, beaucoup seront envoyés vers des hébergements d’urgence. D’autres seront assignés à résidence ou reconduits dans leur pays d’origine.
Mais que faire des familles non recensées par les pouvoirs publics ? Car d’après certaines associations, ce n’est pas 138 personnes qui étaient sur le campement, mais près de 200 ! Selon les collectifs, des dizaines de migrants seraient sans solution de logement. Seule concession, elles pourront rester aux Gayeulles au moins jusqu’à vendredi 15 septembre. Le temps, espérons-le, pour trouver des réponses.
Infos + : Au 31 août, la Bretagne compte 2439 places d’hébergement d’urgence pour les personnes en grande précarité, dont 1017 places en Ille-et-Vilaine. En complément, 917 nuitées d’hôtel sont recensées en Bretagne, dont 688 en Ille-et-Vilaine. Sources France 3 Bretagne.