Ce ne sont pas les premiers journalistes blessés ou molestés lors des manifs contre la loi Travail. Mais là, on est passés à la vitesse supérieure. Ce n’est pas un mais plusieurs journalistes qui ont reçu des coups des matraques en même temps, lors d’une charge, peu avant 15 heures, ce jeudi 2 juin. Lors de cette opération, à proximité de la rocade de Rennes, des policiers à bord de plusieurs véhicules ont d’abord roulé en direction de quelques 300 manifestants pour les évacuer. Au passage, ils ont ouvert les vitres des véhicules pour vaporiser de grandes quantités de lacrymogène. Ils ne se sont pas arrêtés qu’après avoir traversé la foule (sources : club de la Presse).
Puis plusieurs dizaines de membres des forces de l’ordre ont dispersé les manifestants à coups de matraque. Les blessés ont été constatés à l’issue de ces deux charges. Une réunion est ce 2 juin en cours au club de la presse de Bretagne. Le préfet d’Ille et Vilaine a déclaré ce soir : « je condamne toutes violences. » Quand à sa part, Nathalie Appéré, maire de Rennes, a commenté sur les réseaux sociaux : « aucune violence n’est acceptable. Une enquête doit établir les faits pour sanctionner tout manquement. » Le défenseur des droits pourrait être saisi par le président du club de la Presse, Xavier Debontride.
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