L’association Champs de Justice était heureuse de présenter ce samedi une exposition sur les murs de l’ex-prison Jacques Cartier. Elle y travaillait dessus depuis de nombreux mois. Mais des anarchistes en ont décidé autrement. Ils ont saccagé leurs recherches, leur labeur, en seule et une nuit. Ils ont recouvert de tags, de slogans les panneaux de l’expo et le mur en schiste de l’ancien établissement pénitentiaire ; au point que les organisateurs ont été contraints et forcés de renoncer à leur évènement. « C’est un sabotage », explique une membre de l’association. « C’est une grande déception », convient Françoise Cognet, vice-présidente de l’association. « Nous avions préparé nos quinze panneaux depuis plusieurs mois avec un groupe de réflexion et le soutien de la ville, du Musée des Beaux-Arts. Notre travail symbolisait l’abolition de la peine de mort ». Même son de cloche chez Christian Gentilleau, président de l’association. « Je suis abasourdi ! On craignait des tags. Mais on se disait qu’il n’y avait pas énormément de risques. On n’y pensait plus sauf que cette semaine la serrure de l’ex-prison a été forcée trois fois et changée deux fois. J’avais prévenu la mairie qu’il fallait peut-être anticiper. Cette opération était visiblement prévue. » Une plainte va être déposée par l’association pour dégradations. L’exposition devrait être reportée ultérieurement. « L’idée serait de l’organiser dans les murs de Jacques Cartier avec des heures d’entrée et de sortie. » En début d’après-midi, Lenaïc Briéro, adjointe à la sécurité et Cyrille Morel, également élu, étaient présents sur les lieux. Pour en savoir plus sur le groupe L’Envolée et sur ACAB (mouvement anti-flics).
En fonction des souhaits de Rennes Métropole, nous espérons un endroit dédié au droit, à la justice et à la citoyenneté », François Cognet.
[…] “1981 le temps de l’abolition était venu“, dégradée le 9 octobre dernier par des anarchistes, était visible sur les murs de l’ancienne prison Jacques Cartier uniquement […]