Ce lundi 3 juillet, les personnels de greffe, maillons indispensables de la chaîne judiciaire, étaient en grève pour lutter contre la dévalorisation de leur statut. Depuis plusieurs jours, leur colère monte dans les juridictions. « Notre rémunération n’est pas à la hauteur de nos qualifications », explique l’une d’elles. « Nous réclamons une revalorisation salariale. À ce jour, notre grille indiciaire est la plus faible de tous les corps de catégorie B de l’administration. Pourtant, nous sommes des techniciens de la procédure, avec une vraie plus-value. »
À recrutement égal avec d’autres professions de la justice, les greffiers seraient les plus mal lotis ! « Après 22 ans de métier, je touche un salaire brut de 2 235,85 €. Pour une semblable ancienneté, avec le même indice, un conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation reçoit 2 623,85 €. » Une injustice d’autant plus mal vécue que les greffiers travaillent d’arrache-pied… « On ne compte plus les heures et les permanences », ajoute-t-elle. « Récemment, mon président était surpris par ma cadence. À ce stade-là, c’est de la maltraitance, me disait-il. »
« De nombreux magistrats constatent notre souffrance au quotidien, notre dévouement et notre passion pour notre métier », précise-t-elle. « Mais ils nous plaignent ! » Face aux sacrifices, les greffiers demandent aujourd’hui de la compréhension. « Sans nous, la justice est à l’arrêt. Nous réclamons plus de considération et une rémunération à la hauteur de nos compétences. »A Rennes, les collaborateurs des juges se sont rassemblés devant le Parlement, ce 3 juillet, vers midi.
Retrouvez le communiqué de la conférence nationale des directeurs de greffe – mouvement des greffes du 3 juillet – pour une équipe juridictionnelle revalorisée et reconnue, autour du justiciable. @Porte_parole_MJ @justice_gouv @HberPaul #dsj #greffes #3juillet pic.twitter.com/QurnXxXL6q
— Conférence nationale des directeurs de greffe (@cndgtj) July 2, 2023