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samedi 14 septembre 2024
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LES DEUX PRÉVENUS DEVANT LE TRIBUNAL : « NOUS NE VOLONS PAS LA NUIT NI LE MATIN »

Dans une salle d’audience du tribunal correctionnel de Rennes, ce vendredi 2 août, une vingtaine de victimes venaient de pas moins de vingt-six communes. Des habitants de Melesse, Iffendic, Chasné-sur-Illet, Chartres-de-Bretagne, Domagné, Laillé, Bréal sur Montfort, Vitré et bien d’autres tenaient à témoigner des cambriolages dont ils ont été victimes entre mai et juillet 2024. Durant quatre mois, leurs portes ont été fracturées et divers biens ont été dérobés : bijoux, numéraires, parfums, matériel multimédia. À chaque fois, le mode opératoire semblait le même. Les monte-en-l’air forçaient le barillet de l’entrée ou cassaient une baie vitrée pour s’introduire dans les maisons.

78 vols par effraction ou tentatives ont été comptabilisés par les gendarmes.

À la barre du tribunal, deux hommes, âgés respectivement de 18 et 32 ans, comparaissaient pour une quarantaine de vols et une dizaine de tentatives. Non sans raison ! Leurs empreintes ont été retrouvées sur place. Leurs téléphones bornaient aux endroits des vols. Parfois, ils ont été tout simplement mis en fuite par les propriétaires présents sur les lieux. Un soir même, leur BMW a été aperçue sur place. Mais pas de quoi remettre en cause l’aplomb des prévenus ! « Si ma voiture a été vue là-bas, c’est parce que je voyage beaucoup et partout en France », explique l’un d’eux. Il s’agissait pourtant d’un quartier résidentiel, en dehors de tout axe principal de circulation. 

Dans le box, les deux Géorgiens, interpellés début juillet et incarcérés depuis, ont réponse à tout devant une salle bondée. Ils font amende honorable, reconnaissant bien volontiers une partie des méfaits. Toutefois, ils nient leur présence dans les autres vols. « Nous ne cambriolons pas la nuit ni le matin », ose l’un d’eux. Pourtant, chez eux, les enquêteurs ont retrouvé plus de 200 objets chez le plus âgé, et plus de cinquante chez le plus jeune.

À la barre, leurs avocats, Arnaud Le Bourdais et Nicolas Prigent, tentent de défendre l’impossible. Ils font valoir des « vies d’errance », des « mauvais chemins ». « Mon client effectuait le guet », précise Nicolas Prigent. « La prison ne serait pas une solution. Derrière les murs depuis un mois, il a beaucoup réfléchi. »  Conformément aux réquisitions du parquet (évoquant une criminalité organisée géorgienne), les deux hommes sont retournés en celulles le soir même. Varlam Merabishvili, le plus âgé, a été condamné à trois ans ferme ainsi qu’à une interdiction du territoire français pendant dix ans. Goga Kobalia, le plus jeune, a écopé de trois ans ferme, dont un an avec sursis.

 

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