Après Les Voix des chamans, où il nous transportait dans la steppe mongole, Jean-Louis Lozac’hmeur nous propose un nouveau voyage littéraire avec Le Loup d’Abyssinie. Dans ce roman, l’auteur suit Yvain, un personnage en quête d’identité, parcourant les années et les continents, de la Bretagne à l’Éthiopie. À travers ce périple, chaque rencontre et chaque lieu participent à sa métamorphose personnelle. Entretien avec Jean-Louis Lozac’hmeur, qui partage sa fascination pour l’Éthiopie, son rapport intime au voyage et les résonances entre l’expérience humaine et celle du loup d’Abyssinie, un animal mystérieux et solitaire.
Après votre dernier roman, Les voix des chamans (1), qui nous emmenait dans la steppe mongole, vous nous invitez à nouveau au voyage dans votre nouveau livre, Le loup d’Abyssinie (2).
Oui, dans ce roman, le personnage central, Yvain, circule dans le temps et l’espace, des années quatre-vingt à l’an deux mille, et de la Bretagne vers le continent africain et notamment en Éthiopie.
Quel lien avez-vous avec ce pays ?
C’est une rencontre qui va transfigurer Yvain comme je l’ai été. Chaque chapitre est construit comme une petite nouvelle qui raconte une tranche de vie, mais le fil rouge du livre, c’est la transformation progressive du personnage. Il y est question d’éducation sentimentale, et de découvertes humaines dans d’autres parties du monde. Il y a une part de moi dans cette histoire, entre fiction et réalité : j’ai connu cet électrochoc qui consiste à pénétrer dans un univers différent grâce à un séjour prolongé à Djibouti. Quitter le cocon de la vie étudiante, passer par l’armée et se projeter vers une autre existence.
Et les poèmes inscrits au fil du texte ?
Ils participent à l’apprentissage d’Yvain pour restituer par les mots sa vision du monde.
Pourquoi ce titre, le loup d’Abyssinie ?
C’est un animal qui est menacé de disparition, comme le poète…En fait, cet animal vit en meute, mais chasse toujours en solitaire. Yvain revient vers sa famille, mais n’hésite pas à la quitter pour suivre sa quête. Car c’est bien d’une quête dont il s’agit dans ce roman. C’est aussi ma manière d’envisager l’existence. Jean Louis Lozac’hmeur est professeur de Lettres classiques dans la région de Rennes. Pour acheter son livre.
Infos + : (1) Les voix des chamans, Vibrations édition. 2018, 132 p. 17 euros (2) Le loup d’Abyssinie, Edilivre éditions. 230 p, 17,50 euros.