10.7 C
Rennes
jeudi 28 mars 2024
AccueilActualitésLE KIOSQUE DES FRÈRES BOUROULLEC : OEUVRE PERSONNELLE DE LA MAIRE ?

LE KIOSQUE DES FRÈRES BOUROULLEC : OEUVRE PERSONNELLE DE LA MAIRE ?

« La notoriété des frères Bouroullec, la dimension monumentale de leur oeuvre Kiosque et son implantation en centre-ville (quai Saint-Cyr) seront en janvier 2020 un moment fort et marquant du mandat de notre maire », a expliqué l’élu centre droit, Antoine Cressard, hier soir au conseil municipal de Rennes. « Cela n’aura échappé à personne…Ce projet, madame la maire, est le vôtre. Il ne résulte pas d’une consultation citoyenne, ni d’un appel d’offres. Il résulte d’un souhait personnel, ce qui est d’ailleurs votre droit. »

                                                   Une décision citoyenne ratée !

Un avis plus ou moins partagé par Yannick Le Gargasson, élu du Parti de Gauche. « Nous ne sommes pas d’accord qu’une personne puisse dire ce qui est beau ou non et en fonction de son jugement choisisse une oeuvre pour l’espace public. C’est une décision citoyenne ratée », explique-t-il. Devant les critiques, Sébastien Séméril, adjoint au maire de l’urbanisme, est venu à la rescousse de Nathalie Appéré. « Les frères Bouroullec étaient attachés à la capitale régionale. Ils y sont venus présenter leur travail et ils ont voulu aller plus loin en proposant à notre maire, pour la première fois dans leur histoire, d’intégrer une œuvre d’art sur l’espace public. »

Entre la maire et les deux artistes, cette rencontre aurait amené une réflexion partagée sur l’implantation du Kiosque, le long du quai Saint-Cyr. « L’artiste reste propriétaire de son oeuvre. On ne peut pas lui imposer de s’implanter ici ou là sur le territoire », explique l’élu, Sébastien Séméril. Mais il en est convaincu la future installation de la sculpture permettra un beau dialogue avec le  Mabilay, l’embellissement et la redécouverte de La Vilaine. « Nous avons trop longtemps tourné le dos à notre rivière, » a-t-il ajouté. 

Quai Saint-Cyr, l’installation reviendra à plus d’une million d’euros dont 500 000 euros seront pris en charge par des mécènes et 300 000 euros (passerelle, pieu…) par le maitre d’ouvrage de la ville (via un mécénat de compétences). Reste toutefois deux interrogations soulevées par Antoine Cressard : comment assurer l’accessibilité de l’édifice ? Et plus important : comment en assurer la sécurité ? « Notre collectivité doit prendre des engagements en ce sens à la fois vis-à-vis de nos partenaires privés et de nos contribuables. A Rennes, les œuvres d’art sont souvent victimes de vandalisme. On se souvient de la tête de la Fontaine de Coëtquen dérobée à plusieurs reprises, des baigneuses de la place de Bretagne régulièrement dégradées ou encore de l’ours monumental qui trônait devant le Mabilay. »

La remarque du jour : « Nous comprenons le choix d’implantation du Kiosque sur la Vilaine entre la place de Bretagne et l’îlot de l’Octroi », a confié Antoine Cressard. « Il répond à une logique de mise en valeur du centre ville en complément de l’immeuble Jean Nouvel de la réhabilitation du mail François Mitterrand mais pourquoi faut-il tout centrer dans le centre-ville déjà bien servi artistiquement ? Le Kiosque aurait parfaitement trouvé sa place dans le secteur Baud-Chardonnet, le long de la vilaine, et il aurait ainsi pleinement joué son rôle de phare-lumière. »

 

 

Jean-Christophe COLLET
Jean-Christophe COLLET
J-C Collet est journaliste et auteur (Lieux romantiques à Paris, Bretagne Chic, On dit qu'en Bretagne, Bretagne pas chère, Livre blanc sur le Nucléaire...).

// Dernières nouvelles publiées

LES RUES LES PLUS CHÈRES RENNAISES SONT EN BAISSE ! 

Meilleurs Agents, site spécialisé dans l’estimation immobilière en ligne, ce 27 mars, un classement des artères les plus chères des grandes villes de France....
- Advertisement -
- Advertisement -

// Ces articles peuvent vous intéresser