« Vous ne supportez pas l’idée d’avoir une opposition, ou plus exactement, vous ne supportez pas de siéger dans la même salle que des personnes qui n’ont pas la même vision de la ville que vous. Cela vous est intolérable », a affirmé Charles Compagnon, leader du centre-droit, à la maire de Rennes, lors du dernier conseil municipal, ce 9 octobre. « Vous nous reprochez d’avoir des propositions, des réponses pour la collectivité. Pour être plus exacte, vous nous reprochez d’avoir des solutions qui ne sont pas les vôtres. Et comble de l’insupportable, ces solutions nous les amenons dans le débat ! »
Et d’ajouter : « C’est trop facile de balayer chaque critique en nous accusant de vouloir créer la polémique. C’est trop facile de dire que nous manions l’outrance quand nous défendons des projets. C’est trop facile de nous menacer de diffamation lorsque nous révélons des affaires de harcèlement. C’est trop facile de nous insulter en déclarant que « c’est juste de malhonnêteté intellectuelle » lorsque notre seul crime est celui d’être les porte-paroles de Rennaises et Rennais dans cette assemblée. C’est trop facile de tenter de discréditer nos actions et nos positions en affirmant que nous faisons « des moulinets. Tout cela est tellement facile qu’on peut légitimement se poser la question de savoir si cette attitude est à la hauteur de la fonction que vous occupez, celle de maire de Rennes. »
Contre le « cela suffit » de Nathalie Appéré, exprimé lors du dernier conseil municipal, le 18 septembre, Charles Compagnon demande le droit d’une expression différente. « Vous êtes l’héritière d’un système mis en place depuis plus de 46 ans », ajoute-t-il. « Je comprends qu’à force d’être dans la majorité et de régenter la ville depuis près d’un demi-siècle, on s’est habitué à avoir raison et à ne pas vouloir de débat contradictoire. » La maire Nathalie Appéré n’a pas souhaité répondre.